A l’heure où la saison sur route vient de prendre fin, le temps est au bilan. A l’occasion de sa chronique pour cyclismactu.net, Cyrille Guimard a logiquement mis en avant la saison incroyable de Tadej Pogacar, tout en livrant une clé importante de sa réussite. Analyse.
Alors que la saison sur route vient de se terminer, Cyrille Guimard, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France et directeur sportif de Bernard Hinault et Laurent Fignon, est revenu sur la domination de Tadej Pogacar à l’occasion de sa chronique pour cyclismactu.net, relevant bien sûr la dimension exceptionnelle de ses performances, le Slovène ayant remporté toutes les courses auxquelles il a participé, à l’exception de Milan San Remo (3ème) et du Grand-Prix de Québec (7ème).
Cyclisme - Tour de France : « Quand Pogacar a découvert le parcours, il a dû être mort de rire » https://t.co/CJ5OA8yWuz pic.twitter.com/3lY9NKf6Zo
— le10sport (@le10sport) October 31, 2024
« Quand le leader voltige, les équipiers voltigent »
Guimard a notamment déclaré : « Ce que je retiens de la saison ? Eh bien, la première chose, c'est que Tadej Pogacar l'a dominée du début à la fin, avec une maîtrise absolument extraordinaire ».
« Ce n’est pas anormal qu’UAE domine de cette façon-là »
Et selon Cyrille Guimard, il existe une raison à ne pas négliger dans la réussite exceptionnelle de Pogacar. Elle tient dans la force collective de l’équipe UAE, transcendée par la réussite de son leader. L’ancien sélectionneur a ainsi analysé : « Quand le leader voltige, les équipiers voltigent. Quand vous avez un grand leader, vous avez de grands équipiers. Ces mêmes équipiers dans une autre équipe sans grand leader, vous pouvez leur retirer 20% de rendement. La motivation collective, c'est quelque chose d'extraordinaire. Et j'ai eu la chance de connaître ce genre d'épisodes, remontez au Tour de France 1984 et vous comprendrez ce que je veux dire, on avait quand même gagné 10 étapes, en faisant 1 et 3 du classement général. Lorsqu'il y a cette euphorie de la victoire, ça gagne, c'est logique, c'est normal. Et c'est d'autant plus logique que c'est l'équipe qui a le plus gros budget et qui a par voie de conséquence les meilleurs coureurs, les meilleurs jeunes... Maintenant, est-ce que ça va durer longtemps ou pas ? C'est un autre sujet. Mais ce n'est pas anormal qu'UAE domine de cette façon-là aujourd'hui, compte tenu des éléments que je viens d'apporter ».