Cyclisme - Giro : « Pogacar ? On le laisse faire son truc »
Alexandre Higounet

La domination impressionnante de Tadej Pogacar à l’occasion du Tour d’Italie, ses adversaires étant désormais relégués à huit minutes au classement général, a assommé toute concurrence. Geraint Thomas, le leader gallois du Team Ineos, qui visait le maillot rose au départ du Turin, exprime depuis plusieurs jours un grand fatalisme.

Au fil des jours et des étapes, au cours desquelles il assoit encore plus sa domination tout en s’économisant en vue du Tour de France, Tadej Pogacar apparaît trois classes au-dessus de tous ses concurrents, qui se montrent logiquement de plus en plus fatalistes.

« Plus personne ne roule sur lui »

Geraint Thomas, longtemps son dauphin au général et désormais troisième après avoir concédé quelques secondes à Daniel Martinez, multiplie les déclarations en ce sens. Alors qu’au départ du Giro, le leader gallois du Team Ineos était déterminé à combattre pour le maillot rose, la réalité de l’ultra-domination du Slovène semble l’avoir écoeuré. Dimanche dernier, après la démonstration de Pogacar dans la longue montée finale vers Livigno, Thomas avait déclaré, dans des propos rapportés par le site du Het Nieuwsblad : « Plus personne ne roule sur lui. Nous l'avons laissé faire son truc. Dès qu’il a un écart, tout le monde se regarde et on essaie surtout de s’éloigner ».

« L’histoire de la course, il part devant, et nous, nous courrons derrière… »

Mercredi, après l’arrivée en montée au cours de laquelle Pogacar a de nouveau distancé ses rivaux dans le final, derrière le victorieux du jour Georg Steinhauser, Geraint Thomas a encore exprimé son fatalisme, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Je semblais vraiment être au même niveau que Daniel Felipe Martinez et quelques autres gars. Mais oui, c'était une bonne journée pour l'équipe. Tout le monde a bien roulé. J'aurais aimé essayer de partir avec Pog, mais je commençais déjà à me sentir à la limite. L'histoire de la course en fait, il part devant et nous, nous courons derrière... C'est dommage que Pog soit aussi bon ». On peut comprendre la frustration du Gallois qui s’avère en très bonne condition, comme l’an dernier. Elle aurait pu lui permettre d’accrocher le Giro à son palmarès. Seulement avec Pogacar, il en est réduit à batailler pour la deuxième place, loin derrière le champion slovène, puisque désormais, plus de 8 minutes les séparent au classement général.

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