En gagnant vendredi dernier le Grand Prix de Québec, une classique World Tour, Julian Alaphilippe s'est de nouveau invité à la table des grands du peloton international. Au point de pouvoir jouer la victoire à l'occasion des prochains championnats du monde au Rwanda ? Le sélectionneur Thomas Voecker a livré son verdict...
Julian Alaphilippe a renoué vendredi dernier avec le succès à haut niveau en levant les bras sur le Grand Prix de Québec, une classique World Tour. Comme l'a confié Marion Rousse, directrice du Tour de France féminin et compagne du double champion du monde, il souhaitait absolument lever les bras dans une course significative avant la fin de saison : « Il avait à cœur de montrer à tout le monde qu’il était encore là. Il se mettait une pression incroyable sur cette fin de saison, il m’a dit cet été qu’il n’allait vivre que pour le vélo jusqu’à la fin de l’année, parce que sinon il allait très mal vivre de ne pas gagner de la saison ».
La victoire d'Alaphilippe au Grand Prix de Québec change-t-elle la donne ?
Dans ces conditions, une question s'impose fatalement : Julian Alaphilippe peut-il désormais jouer la gagne lors des championnats du monde, qui se tiendront dans dix jours sur un parcours très exigeant taillé pour les puncheurs-grimpeurs comme lui ? Le sélectionneur Thomas Voeckler doit-il bâtir une tactique centrée autour d'un leadership de Julian Alaphilippe ?
Voeckler a effectué son choix stratégique
A l'occasion de l'annonce de sa sélection pour les Mondiaux, Voeckler a répondu de manière très claire dans les colonnes du quotidien L'Equipe : « On doit tenir compte de la supériorité d'un coureur (Pogacar) sur un tel parcours, mais on doit aussi accepter que d'autres nous sont supérieurs car on a rétrogradé dans la hiérarchie mondiale. Dès lors, quel objectif se fixe-t-on ? Court-on pour être deuxième ou essaye-t-on de saisir le demi-pourcent de chance qui existe de chercher la victoire ? On a peut-être rétrogradé dans la hiérarchie mais l'état d'esprit des Bleus n'a pas diminué. J'ai fait cette sélection avec des garants de cet état d'esprit ». Le message du sélectionneur limpide : il ne pense pas Alaphilippe capable de tirer son épingle du jeu à la pédale dans le final. En conséquence, l'équipe n'a pas été bâtie autour d'un leadership du double champion du monde.