Alors que le Tour des Flandres vient de livrer son verdict, les faits sont clairs au sujet de Julian Alaphilippe. Le champion français, qui avait fixé le Tour des Flandres comme le grand objectif de sa première partie de saison, a été très loin de pouvoir jouer la victoire ou même un top 10. Les critiques souvent exagérées voire déplacées de Patrick Lefévère, le patron de la Soudal-Quickstep, ne doivent pas masquer cette réalité.
En début de saison, qui s’annonçait comme la dernière au sein de la Soudal-Quickstep, avec qui il arrive en fin de contrat l’hiver prochain, et qu’il avait lui-même décrite comme très importante pour la suite de sa carrière, Julian Alaphilippe avait annoncé que le Tour des Flandres était son grand objectif du printemps, d’autant qu’il allait pouvoir le disputer en étant réinstallé dans un vrai rôle de leader.
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— le10sport (@le10sport) March 30, 2024
Les faits sont là : il n’était pas dans le coup au Tour des Flandres
A l’arrivée, le champion français a terminé la course à la 70ème place, à 7’35’’ du vainqueur Mathieu Van der Poel, une course dont il aura traversé les 80 derniers kilomètres très loin de la tête, après avoir bien figuré auparavant. Mais quand le final a vraiment démarré, que l’intensité est montée, le double champion du monde n’a juste pas été en mesure de suivre. Si les critiques répétées de son patron Patrick Lefévère ont souvent été exagérées et contreproductives, si ses phrases de cette année sont même sorties de la route, le fait est que cela ne doit pas occulter qu’aujourd’hui, le bilan sportif de Julian Alaphilippe reste très insuffisant au rapport de son statut de leader. A part une 9ème place très encourageante à Milan San Remo, le Français n’a jamais été en mesure de lutter pour la gagne. Et surtout, il est apparu hors du coup le jour de son grand objectif.
« Nous avons roulé comme une équipe ordinaire »
A l’occasion de sa chronique pour le Het Nieuwsblad, Patrick Lefévère avait commenté la semaine dernière, à l’évocation du Grand-Prix E3 et avant le Tour des Flandres : « Soyons honnêtes : la façon dont nous avons roulé en tant qu’équipe est terriblement ordinaire. Je nous ai vus en tête du peloton à 90 kms de l’arrivée et après : rien. Avec des coureurs comme Julian Alaphilippe, Yves Lampaert et Kasper Asgreen, une part importante du budget salarial va encore aux leaders des Flandriennes. Une leçon pour moi : ne plus signer de contrats dans l’euphorie, ce qui s’est peut-être trop produit avec les coureurs précités ». Lorsque l’on tire le bilan des Flandriennes pour Alaphilippe, la critique de Lefévère ne peut cette fois être remise en question. Quand bien même il n’a certainement pas mis son champion dans les meilleures conditions avec ses sorties médiatiques d’il y a un mois, il n’apparaît pas cette fois illogique que Lefévère exprime une insatisfaction devant les résultats du Français.