Alaphilippe : Quelle stratégie adopter pour Milan San Remo ?
Alexandre Higounet

Samedi, Julian Alaphilippe mènera l’équipe Soudal-Quickstep à l’assaut de Milan San Remo, sa première grande classique de la saison. Quelle sera la marge manœuvre du champion français ? Quelle stratégie doit-il adopter pour espérer créer la surprise, et pourquoi pas lever les bras à San Remo ? Analyse.

Comme prévu, Julian Alaphilippe va mener l’équipe Soudal-Quickstep ce samedi à l’occasion de Milan San Remo, son premier rendez-vous avec les Grandes Classiques, deux semaines avant son grand objectif du début de saison, le Tour des Flandres.

« Nous savons que nous ne sommes pas les grands favoris »

A l’occasion de l’annonce de l’équipe retenue pour la Primavera, David Bramati, l’un des directeurs sportifs de la Soudal-Quickstep sur la course, a été interrogé sur ce qu’il espérait de sa formation. Bramati a répondu, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Nous commencerons Milan-San Remo avec beaucoup de motivation. Nous savons que nous ne sommes pas les grands favoris, mais cela ne veut pas dire que nous n’essaierons pas de faire de notre mieux pour obtenir un bon résultat. La course est plus courte de six kilomètres que l’an dernier, mais cela ne change rien et l’action devrait encore une fois démarrer dans la dernière heure de course. Les coureurs que nous avons au départ sont déterminés à tout donner et il faudra juste être confiant et attendre de voir comment ça va se passer après sept heures ».

Anticiper ? Oui, mais quand ?

Quelle stratégie Julian Alaphilippe doit-il adopter pour créer la surprise à San Remo ? Comme Bramati, l’affirme avec justesse, la Soudal-Quickstep n’arrive pas à Milan avec un statut de favori, et en conséquence, Alaphilippe ne sera pas marqué outre mesure, ce qui lui laissera une marge de manœuvre légèrement supérieure aux grands favoris. Doit-il en profiter pour anticiper ? L’opération est vouée à l’échec si elle est tentée dans le final, c’est à dire dans les capi précédant le Poggio, car alors le rythme est déjà tellement élevé que l’échappée s’épuise devant sans creuser un écart signifiant. Dans le même temps, il serait illusoire d’attendre le Poggio, car Alaphilippe n’apparaît pas aujourd’hui en mesure de suivre Pogacar s’il attaque. A l’analyse, deux options paraissent ouvertes pour le champion français : soit tenter un coup de plus loin en emmenant avec lui un groupe relativement consistant avec un équipier qui se sacrifierait pour l’amener avec une petite avance au pied du Poggio. Soit miser sur l’attente jusqu’au bout, en espérant pouvoir suivre dans le Poggio sans qu’une grande sélection se fasse puis tenter un coup de Trafalgar dans les derniers hectomètres si un marquage s’opère entre les ténors.

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