MMA - UFC : Strickland raconte l’horrible traumatisme de son enfance
Florian Barré

Même Sean Strickland a ses limites. Le champion des poids moyens de l'UFC, presque toujours sans filtre, se mord rarement la langue lors d’interviews, de conférences de presse ou sur les réseaux sociaux. Pour autant, il trace quand même une ligne interdite sur certains sujets, notamment sur l’enfance douloureuse qu’il a pu subir. Dans un récent entretien, l’Américain a fondu en larmes à ce sujet.

Alors que Sean Strickland est connu pour ses discours malfaisants sans vergogne, le champion des poids moyens estime que certains sujets sont interdits. L’Américain a récemment critiqué Colby Covington pour avoir parlé du père décédé de Leon Edwards avant leur affrontement à l’UFC 296. Il a également estimé que des limites similaires avaient été franchies par son prochain adversaire, Dricus Du Plessis, lors d'une récente conférence de presse. En effet, le Sud-Africain s’en est pris à Strickland en lui rappelant son passé douloureux. « Tu penses que ton père te tabasse ? J’vais te montrer ce que ça fait de se faire tabasser. Tous tes souvenirs d’enfance vont revenir. Chaque souvenir, celui où ton père vient dans la chambre et te tabasse. »

« Je pensais que mon père allait tuer ma mère »

« Il y a certaines choses qui sont interdites », a déclaré Strickland lors d'une interview sur le podcast This Past Weekend du comédien Theo Von. « On ne parle pas vraiment de la femme d'un homme, on ne parle pas des enfants d'un homme, et on ne parle pas non plus d'un enfant maltraité. Toutes ces choses sont interdites. Une fois qu’il a franchi ça… J’ai essayé de l’ignorer. J'étais en ébullition. » Strickland s’est alors souvenu d’un incident particulièrement horrible : « J’étais probablement en troisième ou quatrième année, je dormais toujours dans la chambre de ma mère parce que je pensais que mon père allait tuer ma mère. Alors je dormais près de la porte, je dormais sous le lit. Je dormais près de la porte parce que je pensais que mon père allait tuer ma mère. Mon père s'en prend à ma mère et je me souviens qu'il a dit: 'Je vais te tuer ce soir.' C'est peut-être juste du sexe brutal, nous ne le savons pas pour le moment. Je suis sous le lit et il commence à l'étrangler. Je sors, et la seule chose que je peux voir c'est une guitare, je lui frappe juste la tête et j'appelle les flics. Je cours dans la rue pour appeler les flics, il est arrêté et ma stupide mère le fait sortir de prison. »

« T’es là allongé sur ton lit, et tu veux juste en finir »

« Il parlait de lui brûler le visage avec de l'acide. Je suis à l'école primaire. Il lui disait toujours : ‘Si tu me trompes’ – et elle le trompait probablement – ‘Si tu me trompes, je vais te découper en morceaux, te mettre dans une bouteille d'acide et t'enterrer.’ » poursuit Strickland. « Je n’ai pas un seul souvenir heureux de mon enfance. Je me souviens avoir arrêté de croire en Dieu quand j’étais en maternelle, et de pleurer en allant me coucher le soir, en pensant à me suicider. Je me souviens m’être dit ‘Comment peut-il y avoir un Dieu ? Comment pourrait-il me laisser dans cette situation ?’ Il n’y a pas de p*tain de Dieu. (…) Tu ne sais même pas ce que c’est que le suicide, parce que t’es en maternelle. Mais t’es là allongé sur ton lit, et tu veux juste en finir. Tu te dis ‘j’en peux plus de tout ça’. Je me souviens que quand on était en maternelle, on était à l’étage et mon frère accrochait des couteaux à sa cuisse avec du scotch avant de descendre. Il n’allait pas s’asseoir sur le canapé parce qu’il avait peur que notre père le poignarde. » a conclu le champion des poids moyens de l’UFC.

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