«Je ne savais pas si j’étais encore en vie» : Ce geste fou à la WWE !
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Les fans de la WWE connaissent bien désormais le Hell in a Cell match, se déroulant à l’intérieur d’une cage et qui a donné lieu à plusieurs moments marquants de l’histoire du catch. La chute de Rikishi du haut de la structure en fait partie, une action que le principal concerné n’a pas oubliée près de vingt-cinq ans plus tard. 

Inauguré en 1997, le Hell in a Cell s’est rapidement imposé comme l’un des matches les plus brutaux de l’histoire de la WWE, devenant de surcroît un rendez-vous privilégié des fans, mais parfois redouté par les stars du catch. Il n’est pas rare en effet d’assister à des actions mémorables à l’intérieur ou bien l’extérieur de la cage, comme ce fut le cas en 2000 avec Rikishi. Opposé à Kurt Angle, The Undertaker, 'Stone Cold' Steve Austin, Triple H et The Rock dans un chaotique match à six, l’ancien champion Intercontinental n’a rien oublié du main event d’Armageddon, lui qui a fini le combat balancé du haut de la cage sur l’arrière d’un camion. Une action devenue culte mais qui aurait pu être fatale à Rikishi

« Je touche encore des compensations financières grâce à cette chute »

Interrogé par le site britannique Metro, l’ancienne star de la WWE s’est souvenue des réactions affolées de ses proches. « J'ai failli divorcer de ma famille. C'était comme s’ils étaient furieux que j'aie fait ce geste, ce sacrifice. Mais, à l'époque, ils ne comprenaient pas que c'est ce que nous faisons, en tant qu'artistes, en tant que catcheurs, a confié Rikishi. Vous avez déjà préparé votre esprit, vous savez, "Je ne peux avoir cette opportunité qu'une seule fois. Je peux soit la saisir, soit me retirer", et j'ai choisi de la saisir. Et, vous savez, des années plus tard, je touche encore des compensations financières grâce à cette chute ».

« Dès qu'il m'a donné le chokeslam, il m'a dit : "Tu es prêt ?" J'ai répondu : "Dis à ma famille que je l'aime" » 

S’il est fier aujourd’hui de ce moment, le père des Usos se souvient malgré tout de la frayeur ressentie avant de réaliser l’action : « En tant que catcheurs, vous pouvez vous préparer à voir où vous allez tomber. Mais quand vous reculez et que vous ne voyez pas vraiment dans quelle direction vous allez aller, c'était vraiment un moment intimidant pour moi. » D’autant qu’un élément important avait changé entre la préparation et le jour-J : « Le véhicule n'avait pas de garde-corps sur le côté lors de la préparation. Mais pendant le show, lorsque le camion est sorti, il y avait des garde-corps. Mon système nerveux s'est alors emballé. Parce que si je n'atteignais pas cette cible, tout mon corps passerait à travers ce rail en aluminium. Je ne serais pas assis ici en train de vous parler. » Si l’Undertaker l’avait alors rassuré en lui rappelant qu’il n’était pas dans l’obligation de réaliser le mouvement, Rikishi refusa de revenir sur l’idée : « Il n'y avait aucune chance que je fasse marche arrière. Dès qu'il m'a donné le chokeslam, il m'a dit : "Tu es prêt ?" J'ai répondu : "Dis à ma famille que je l'aime". » Vient alors le moment de la chute, et l’après : « Je ne savais pas si j'étais encore en vie. En essayant de bouger, j'étais immobile - tout ce que j'entendais, c'était "Holy s**t". Je me suis dit : "D'accord. Mes oreilles fonctionnent". Mais j'attendais juste mon corps. Ça s'est bien passé. Et j'ai des frissons quand je raconte cette histoire, sourit-il aujourd’hui. C'est juste quelque chose dont je ne parle pas trop ».

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