NBA : Jordan Poole une nouvelle fois victime de Draymond Green ?
Florian Barré

C’est l’un des gros coups de ce début d’intersaison en NBA. Jordan Poole a rejoint les Washington Wizards et devient le nouveau franchise player de la franchise de la capitale. Si les Warriors se sont séparés de celui qu’ils ont drafté en 28e position en 2019, c’est non seulement parce que Chris Paul est arrivé à Golden State, mais aussi en corrélation avec l’incident survenu avec Draymond Green en octobre dernier.

Avec un nouveau manager général aux commandes, les Warriors ont déjà commencé à faire du bruit sur le marché des trades en NBA. Jordan Poole a été prié de faire ses valises pour rejoindre les Wizards, en échange de Chris Paul. Une volonté assez nette de la part des Dubs de gagner le titre dès aujourd’hui, et moins miser sur la jeunesse. D’autant que Poole sort d’une saison relativement décevante après un titre en 2022. Une saison rythmée également par une ambiance morose en interne, ce depuis le coup infligé par Draymond Green au visage du tout jeune arrière de Golden State.

Green à l’origine du trade de Poole

Pour de nombreux observateurs, la mauvaise entente relationnelle entre Poole et Green est à l’origine du trade effectué par les Warriors. Globalement, l’ambiance pesante n’a pas aidé les Dubs durant l’année : « Je ne peux pas être plus direct que ça. Et il n’y a rien à cacher : l’incident entre Draymond et Jordan, en début de saison, a joué un rôle là-dedans. C’est difficile d’imaginer que ça n’a pas d’impact sur l’équipe. » avait lâché le coach Steve Kerr à la mi-mai. De plus, Draymond Green menace depuis plusieurs semaines de partir, lui qui a refusé d’activer sa player option afin de tester le marché. Il est possible que l’intérieur ait demandé le départ de son ancien coéquipier pour rester encore quelque temps en Californie. « Si Draymond ne revient pas, on n’est plus des candidats au titre. Il le sait. Il est capital dans notre réussite et notre identité, et on veut qu’il revienne. Mais il est aussi conscient qu’il a mis les choses en péril avec ce qui s’est passé en octobre, avait poursuivi Kerr. Donc s’il revient, il devra reconstruire la confiance et le respect qu’il a mérités si longtemps. On doit revenir à ce qui a fait notre succès. C’est-à-dire un environnement de confiance et un groupe qui s’appuie les uns sur les autres et s’améliore mutuellement. »

Jordan Poole, le mal-aimé

Le message est clair et a été entendu par tous les partis. L’entraîneur des Warriors n’a d’ailleurs pas mâché ses mots face aux journalistes du The Athletic concernant le départ de Jordan Poole, qu’il ne regrettera pas trop : « Nous allons être très différents. La dernière chose que je vais faire est de dire n’importe quoi sur une équipe ayant remporté le titre l’an dernier et qui s’est battue lors d’une année difficile. Nous avons réalisé un parcours génial sur la fin de saison. J’ai adoré ce groupe que nous avons eu ces dernières années. Mais le plus important est que nous avons senti un besoin de changement. Pas besoin d’une refonte en général, mais une sorte de changement. Je pense que tout le monde dans l’organisation a pu le sentir. Et on dirait bien que nous avons réussi à réaliser ce changement sans abandonner notre identité et qui nous sommes en tant qu’équipe. Je pense que, dans l’ensemble, c’est un changement positif. » a conclu Steve Kerr. Cruel pour Jordan Poole, qui a maintenant l’opportunité de prouver à son ancienne franchise qu’il aurait pu assurer l’avenir des Dubs. Un gros défi l’attend donc à Washington où il est le numéro un, dans une team en reconstruction qui vient de perdre Bradley Beal et Kristaps Porzingis.

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