US Open : Qui va succéder à Djokovic ?
La rédaction

C’est ce soir (à partir de 16h en France) que les premières balles de l’US Open seront frappées. Et dans le tableau masculin, ils sont nombreux à pouvoir succéder à Novak Djokovic, vainqueur en 2011. Petite revue d’effectif.

Dès ce soir, les prétendants à la succession de Novak Djokovic seront sur les courts de Flushing Meadows pour en découdre. Et cette année, comme souvent, ils sont nombreux à pouvoir espérer soulever le trophée le 9 septembre prochain sur le Court Arthur Ashe. Pourtant, un grand joueur brillera par son absence : Rafael Nadal. Blessé au genou depuis Wimbledon, le Majorquin, finaliste l’an dernier, ne sera pas du voyage. Mais le plateau reste relevé, et il faudra lutter pour l’emporter.

Le Favori Numéro 1 : Roger Federer
Le Suisse semble revivre une seconde jeunesse depuis un an maintenant. Incapable de gagner les tournois importants, Roger Federer à repris du poil de la bête depuis la fin de l’US Open 2011. Vainqueur à Paris-Bercy et au Masters, il a enchaîné par des victoires à Indian Wells et à Madrid. Mais le point d’orgue de sa saison, c’est son 7ème sacre à Wimbledon, qui lui a en plus permis de reprendre son trône de numéro 1 mondial, en faisant tomber Djokovic en demi-finale. Récemment, il a encore pris le meilleur sur le Serbe, en demi-finale du Masters 1000 de Cincinnati. Malgré la défaite en finale des JO, tous les voyants sont au vert.

L’homme en forme : Andy Murray
Justement, celui qui a stoppé le Bâlois dans sa double balade à Wimbledon (Grand Chelem, Jeux Olympiques), c’est lui. Andy Murray est devenu champion olympique de tennis en août dernier, poussé par un tout un peuple et l’envie de prendre sa revanche sur la finale perdue contre Federer quelques semaines plus tôt. Présents dans la même partie de tableau, les deux hommes pourraient se rencontre en demi-finale, pour la belle. Si après l’olympiade il a escamoté les deux Masters 1000 (Toronto, Cincinnati), l’Ecossais semble avoir passé un cap avec cette médaille d’or. A lui désormais de confirmer pour aller chercher le Graal : un titre en Grand Chelem.

L’outsider numéro 1 : Juan Martin Del Potro
Comment ne pas évoquer l’Argentin lorsque l’on parle de l’US Open? Vainqueur surprise ici-même il y a trois ans maintenant, il a réussit la performance de stopper l’hégémonie du trio Nadal-Federer-Djokovic (même si depuis aucun Grand Chelem ne leur a échappé). Malheureusement, le jeune (il n’a que 23 ans !) sud-américain n’est plus au niveau qui était le sien il y a 3 ans. Son poignet, où il a été souvent opéré, est très fragile et le relance souvent. Surtout, il retrouverait en quart de finale Novak Djokovic. Et s’il l’a battu aux JO pour la médaille de bronze, Nole a pris sa revanche à Cincinnati par la suite.

Le Bleu en vue : Jo-Wilfried Tsonga
Comme souvent depuis quelques années, et encore plus avec l’absence longue durée de Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga est la meilleure chance française pour la victoire. Le Manceau peut s’imposer sur une surface qu’il apprécie particulièrement. Son service lourd sera une arme, important pour tracer sa route. Mais pour aller loin, le numéro 6 mondial devra passer l’obstacle Andy Murray en quart de finale. Chose compliquée puisqu’il n’a battu le Britannique qu’une seule fois en six matchs. Jo pourra se raccrocher à l’idée que c’était lors de l’Open d’Australie 2008, année où il avait atteint la finale du Grand Chelem australien (battu par Djokovic). Mais s’il ne dépassait pas les quarts, le Français ne perdrait pas de points au classement ATP puisque c’est le tour qu’il avait atteint.

Le régional de l’étape : John Isner
Le recordman du nombre d’aces en un match (103 lors du match triple-marathon contre Nicolas Mahut à Wimbledon en 2010) peut faire mal sur le ciment américain. Depuis l’an dernier, le géant (2m06) commence à faire véritablement parler de lui, avec de bons résultats. Après avoir accroché Nadal au premier tour de Roland-Garros, il n’avait dû plier qu’en quart de finale à Flushing Meadows, battu par Murray. Cette année, il arrive dans les mêmes conditions que l’an dernier, en ayant remporté le 250 Series de Winston Salem. En battant Tsonga et Tomas Berdych coup sur coup qui plus est. Le nouveau Roddick est arrivé ? Dans un bon jour, il peut battre n’importe qui.

Le tenant du titre : Novak Djokovic
Comment ne pas évoquer les favoris d’un titre du Grand Chelem sans parler du numéro 2 mondial ? Nole, qui ne joue plus son « cosmic tennis » de l’an dernier (3 Grand Chelem, 5 Masters 1000) fait quand même une saison plus qu’honorable. Victorieux à l’Open d’Australie et aux Masters de Miami et Toronto, le Serbe n’a échoué qu’en finale à Cincinnati, Rome et Roland-Garros, et en demie à Wimbledon et aux JO (l’un de ses objectifs de la saison). Jamais aussi bon que lors des Grand Chelem, c’est l’adversaire numéro 1 de Federer. Et même s'il l’a battu sur le gazon de Londres en juillet dernier (et lui a ravit la première place mondiale) le Suisse aura surement à l’esprit les deux dernières demi-finale ici-même, où le Djoker avait à chaque fois sauvé des balles de match. Et puis, comme d'habitude, Novak Djokovic arrive décontracté.

Rémi dos Santos