Licencié il y a plus d’un an par la FFT, Arnaud Clément, ancien capitaine de l’équipe de France, est revenu sur le passage qui a suivi son limogeage.
Ce fut une difficile période pour Arnaud Clément. En septembre 2015, la Fédération Française de Tennis s’était séparée du Français, qui était le capitaine de l’équipe de France depuis 2013. Remplacé par Yannick Noah, Arnaud Clément a vécu une situation délicate.
« Je ne regardais même plus un match de tennis »
Dans un entretien accordé à L’Équipe, Arnaud Clément a été interrogé sur la période qui a suivi son limogeage et il y répond : « Comment est-ce que j’ai vécu la période qui a suivi votre limogeage ? Ma première réaction a été un rejet. Au début, je ne regardais même plus un match de tennis à la télé. Il y avait du dégoût du milieu, oui… Si tout s’était fait dans le bon ordre, dans le respect de certaines procédures et de l’individu, j’aurais été triste, bien sûr. Mais les choses n’auraient jamais de telles proportions. Moi j’ai toujours été respectueux de chacun, des valeurs qui me sont chères, que j’avais quand je jouais, quand j’étais en Coupe Davis, par rapport à mes coéquipiers, mon capitaine, ma Fédération. Et là je me dis : ‘’Mince c’est la Fédération qui fait ça en direct ? Et ça part du haut ? Mais quel exemple on donne !’’ Comment est-ce que j’ai remonté la pente ? Dans la pratique du sport intensif. Entre quinze et vingt-cinq heures par semaine. Faire de longues sorties à vélo avec des copains, quelques triathlons, m’a permis de me vider la tête. J’étais dans un milieu sportif différent, avec des passionnés, donc pas si éloigné que ça de mon univers, même si ce n’était pas mon sport. »