Alors que la lutte fait rage pour savoir quel membre du Big 3 deviendra le plus grand tennisman de tous les temps, les avis divergent. Dans son livre, Gilles Simon s’est livré à une analyse de Federer et Djokovic sur le plan mental.
57, c’est le nombre stratosphérique de titres du Grand Chelem que se partagent Novak Djokovic, Roger Federer et Rafael Nadal. Une domination quasiment sans partage du « Big 3 » qui illustre ce que beaucoup considèrent comme l’âge d’or du tennis. Et si personne n’est en capacité pour l’heure de déterminer lequel des trois est le meilleur, les analyses vont bon train. Gilles Simon a eu l’occasion de les affronter de nombreuses fois au cours de sa carrière. Dans son livre, sorti cette semaine et intitulé Ce sport qui rend fou, le Niçois a décortiqué un aspect qui fait la force de Roger Federer et Novak Djokovic, le mental, dans un passage relayé par WeLoveTennis.
« Novak il bosse, c’est un de ceux qui ne s’en cachent pas »
« Quand j’ai commencé à travailler spécifiquement l’aspect mental, j’ai compris immédiatement qui le bossait et qui ne le bossait pas. Novak il bosse, et c’est un de ceux qui ne s’en cachent pas. C’est flagrant chez lui, rien que dans sa position avant chaque point, notamment au retour, quand il est bien planté sur ses deux pieds, on le voit faire son truc avec ses yeux, là tu vois qu’il fait une espèce d’hypnose (...) Federer on ne voit pas, c’est celui qui est le plus dur à lire. Lui, il te donne l’impression que tout roule, tout le temps, ça accrédite l’idée que c’est inné pour lui, qu’il n’a peur de rien. Il donne vraiment l’impression de valider ça, à savoir : « Je viens, j’ai mes intentions de jeu, je n’ai pas d’émotions, j’y vais, j’y vais tout le temps même dans les moments importants, et j’ai gagné vingt titres du Grand Chelem comme ça. » Deux interprétations différentes qui ne font qu'accentuer la suprématie de ces deux géants sur les courts.