L’ITF a confirmé ce lundi les rumeurs, la Coupe Davis va évoluer et changer totalement de formule. Un changement qui a du mal à passer pour Cédric Pioline, adjoint de Yannick Noah en équipe de France.
En réflexion depuis de nombreuses années pour réformer la Coupe Davis, la Fédération internationale de tennis a enfin tranché et a annoncé ce lundi les nouveautés qui allaient intervenir dans la compétition où 18 nations seront engagées. Les rencontres ne se disputeront plus sur une durée de dix mois mais seront réparties dans une seule semaine, sur terrain neutre, où les équipes seront réparties en six poules de trois à la fin novembre. Huit nations seront qualifiées (les six leaders et les deux meilleures deuxièmes) pour les quarts de finale. Une réforme qui a pour objectif de dynamiser la formule d'une Coupe Davis trop souvent délaissée par les meilleurs joueurs du monde, et d’en faire un rendez-vous important de la saison tennistique. Mais les principaux acteurs montent déjà au créneau pour critiquer cette nouvelle formule pour laquelle Gérard Piqué, footballeur du FC Barcelone, a eu un rôle non-négligeable. Cédric Pioline, adjoint de Yannick Noah en équipe de France, fait notamment parti des détracteurs.
« Uniquement guidée par l’argent »
Avec 20M€ de prize money distribués aux équipes qualifiées en phase finale, l’argent semble être le moteur de cette nouvelle compétition, et cela irrite le capitaine adjoint des Bleus. « La question essentielle est de savoir où va aller cet argent. C’est encore une fois l’oseille contre la tradition. Aujourd’hui, le prize money en Coupe Davis est reversé aux petites fédérations. Pour de nombreux pays, ces sommes sont essentielles. Si elles sont reversées aux fédérations pour la promotion et le développement de notre sport, c’est positif, mais si c’est pour les joueurs, on va encore leur donner beaucoup d’argent et on peut se demander si c’est bien nécessaire. Il y a sûrement un business plan avec l’objectif d’attirer les meilleurs. En tout cas, si c’est le cas, ils vont signer en bas de la page. (…) Désormais, entre toutes les épreuves du calendrier, le Masters des moins de vingt et un ans, la Laver Cup en plus, il faut vraiment être un fan de tennis pour s’y retrouver. C’est une escalade, une course en avant, uniquement guidée par l’argent. Jusqu’au jour où… » lâche Cédric Pioline dans les colonnes de L’Équipe ce mardi.