Stosur sert comme un homme
La rédaction

Il existe une éclaircie dans le jeu trop souvent stéréotypé du circuit féminin. Avec son service et ses effets, Samantha Stosur détonne et pourrait décrocher à 26 ans son premier Grand Chelem.

De longs échanges bien à plat rythment généralement toutes les rencontres du circuit féminin. Des frappes sourdes immuables qui finissent par lasser. Les déçus de ces dames devraient jeter un œil sur l’inattendue finale entre Samantha Stosur et Francesca Schiavone. Sans parler de révolution, l’Australienne amène indéniablement de la fraîcheur au jeu féminin. Son service tout d’abord. Comparée avec exagération avec celle d’un homme au niveau de la puissance, cette mise en jeu propose des variétés rares chez les filles tels des effets slicés ou kickés et non pas seulement à plat.

Cette palette plus large se voit dans les autres compartiments du jeu avec régulièrement le recours au slice ou au lift qui lui permet de tant briller sur terre battue. «Elle a un jeu atypique, très différent de celui des autres. Et notamment de celui des filles de l’Est qui frappent très, très fort. Son jeu, de par sa variété, est très positif pour le tennis féminin», reconnaissait ce matin Tatiana Golovin dans les colonnes du Temps. Il le sera probablement moins pour Francesca Schiavone qui a perdu ses quatre dernières confrontations face à l’Australienne.