Roland-Garros : Djokovic dérape, le gouvernement Macron le recadre
Jean de Teyssière

Novak Djokovic peut encore rajouter une polémique à sa collection. Suite à sa victoire au premier tour de Roland-Garros face à Aleksandar Kovacevic (6-3, 6-2, 7-6 [1]), le Serbe a écrit un message militant concernant la Serbie et Kosovo sur la caméra dédiée aux signatures des joueurs à la fin du match. Un message qui n'est pas du tout passé du côté du gouvernement Macron, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra ayant recadré Djokovic. 

Le premier tour de Roland-Garros s'est terminé mardi soir avec la victoire d'anthologie de Gaël Monfils au bout de la nuit face à l'Argentin Sebastian Baez (3-6, 6-3, 7-5, 1-6, 7-5). Avant cette fin en apothéose, une polémique a éclaté après un message militant publié par Novak Djokovic sur une caméra du court Philippe Chatrier. Un message vite condamné par Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports. 

Djokovic fait dans le militantisme

Lors de son entrée en lice à Roland-Garros, Novak Djokovic s'est fait remarquer autrement que par sa qualification, aux dépends de l'Américain Aleksandar Kovacevic (6-3, 6-2, 7-6 [1]). Au moment de quitter le court, le Serbe est passé n'a pas dérogé à la tradition en signant au feutre blanc la caméra dédiée à cela. Et le message écrit a vivement fait réagir : « Le Kosovo, c'est le coeur de la Serbie ! Stop à la violence. » Un message lourd de sens quand on sait que la Serbie ne reconnait pas le Kosovo comme pays indépendant depuis 15 ans et que le président de la Serbie, Aleksandar Vucic, a ordonné que ses troupes armées se rapproche de la frontière suite à un regain de tension ces derniers jours. Pour rappel, la charte éthique de Roland-Garros interdit aux joueurs d'exprimer publiquement leurs opinions et leurs convictions religieuses. 

Oudéa-Castéra recardre Djokovic 

Cette signature de Novak Djokovic n'a pas manqué de faire réagir. Déjà, la France a affirmé son soutien au Kosovo, qu'elle reconnait comme pays indépendant et a condamné le mouvement des troupes serbes vers la frontière. La ministre des Sports et ancienne présidente de la Fédération Française de Tennis, Amélie Oudéa-Castéra a réagi sur France 2, condamnant le message militant de Novak Djokovic. Selon la ministre du gouvernement Macron ce message n'était « pas approprié » et « il ne faut pas que cela recommence », tout en affirmant que ce message est « militant » et « très politique ». La ministre a conclu en dévoilant que la directrice du tournoi, Amélie Mauresmo s'était entretenue avec Novak Djokovic pour lui rappeler la notion de la neutralité du jeu.

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