Il n'y a déjà plus de Française à Roland-Garros avant même les 8es de finale puisqu'Aravane Rezaï et Marion Bartoli ont été éliminées ce samedi. Comment expliquer ces mauvaises performances ?Une finale en 2005. Voici la dernière meilleure performance tricolore dans le tableau féminin de Roland-Garros. L’exploit avait alors été signé par Mary Pierce. Depuis, plus rien ou si peu. Cette année, les Françaises étaient 12 au départ mais seules Aravane Rezaï et Marion Bartoli sont arrivées aux portes de la deuxième semaine, en 8es de finale. Comment expliquer cet était de fait ? La joueuse Corse avance un début de réponse : «Le problème vient du fait que l'on ait beaucoup moins de joueuses dans le top 30, et en ayant moins de joueuses qui soient tête de série, on a forcément plus de mal. Les joueuses en dehors du top 30 ont plus de mal à battre les filles du top 30». L’argument tient la route puisque les mauvais résultats se voient aussi sur les autres Grands Chelems.
Pas assez de courts sur terre battue Mais pourquoi ne pas réussir à aller loin à Paris, devant son public ? Outre la pression, Bartoli pense que rien n’est mis en place pour mettre les joueuses tricolores dans les meilleures conditions : «On n'a pas la base, la formation des joueurs et des joueuses est faite sur dur. L’INSEP c'est sur dur, le CNE c'est sur dur, tous les centres d'entraînement pour les jeunes c'est du dur. On évolue que sur dur, alors il ne faut pas s'étonner que l'on ait après de meilleurs résultats sur Wimbledon et US Open. On apprend à jouer entre 8 et 14 ans, si tous vos réflexes et déplacements sont appris sur du dur, toute votre technique, c'est très compliqué après de transférer sur terre battue, en étant plus âgée». La FFT a du pain sur la planche.