Open d'Australie : Le plus grand match de l'histoire du tournoi
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

A l’approche du début de l’Open d’Australie, les occasions sont bonnes pour se remémorer l’histoire de ce tournoi. Depuis des décennies, le public de Melbourne a vu passer de nombreux matches au suspense interminable, à la tension palpable et au défi physique impressionnant. Presque toutes les légendes du tennis ont posé le pied sur les courts en dur du tournoi, écrivant ainsi les plus belles pages de l’histoire de ce sport. Mais si on ne devait retenir qu’un match pour illustrer ce tournoi, on privilégierait certainement la finale de l’édition 2012 entre Rafael Nadal et Novak Djokovic.

Comment évoquer l’Open d’Australie et les plus grands matches sans parler de celui entre Rafael Nadal et Novak Djokovic il y a 12 ans ? Plus longue finale de l’histoire des tournois du Grand Chelem, ce match avait suscité un intérêt tout particulier en raison de l’immensité du défi physique qui était présent ce jour-là. A l’époque, le Serbe sort d’une incroyable saison 2011, gagnant 3 Grands Chelems et passant pour la première fois à la place de numéro 1 mondial. L’Espagnol, lui, a été tout aussi incroyable mais en perdant beaucoup de finales face à son grand rival.

Un match de légende

C’est peut-être le match que l’on retient le plus lorsqu’on évoque la rivalité entre Novak Djokovic et Rafael Nadal. Ce jour-là, les deux rivaux livrent un véritable combat qui dure 5h53, conclu 5/7 6/4 6/2 6/7 7/5 par le Serbe. Ce match, c’est tout simplement le symbole d’un dépassement de limites, où la dimension physique rentre en ligne de compte tout de suite. Dans le jeu en lui-même, ce n’est pas forcément flamboyant de coups gagnants de tous les côtés mais c’est surtout la volonté de faire craquer l’autre physiquement en premier qui domine. Touché au démarrage, le numéro 1 mondial réagit bien en s’offrant les deux sets suivants, poussant même Nadal à sauver 3 balles de break à la fin du quatrième set. Vainqueur du tie-break, l’Espagnol a même le match en main dans le cinquième mais finit par s’incliner.

Une dimension historique

Ce match, c’est avant tout le numéro 1 contre le numéro 2 lors de la 100ème finale masculine du tournoi. Pour la première fois de l’histoire, les mêmes joueurs s’affrontent en finale de trois Grands Chelems consécutifs, Djokovic ayant déjà terrassé son adversaire à Wimbledon et à l’US Open. 5 heures et 53 minutes, c’est aussi la plus longue finale dans un tournoi du Grand Chelem, un véritable combat dont tout le monde se souviendra pour toujours. Comme cette lunaire cérémonie de remise des trophées où les deux joueurs n’attendaient qu’une chose : qu’on vienne leur apporter une chaise pour s’asseoir, rongés par les douleurs.

La confirmation d'une légende

Titré en 2008 et l’année précédente, Novak Djokovic a peut-être accompli son destin en remportant cette finale. Une défaite aurait été forcément plus difficile à avaler pour lui qui avait besoin de confirmer son excellente année 2011. Il faut aussi comprendre que ce match a aussi suscité de nombreuses réactions négatives en raison du temps pris par les joueurs entre les points, une règle qui a évolué à partir de cet instant-là. A leur manière, Novak Djokovic et Rafael Nadal ont mis leur empreinte dans l’histoire du tennis ce jour-là… Si on devait résumer ce match, il suffit de regarder le point à 4/4 dans le dernier set, un échange interminable où Djokovic fait la faute et s’écroule par terre. Un monument du tennis que l’on ne verra peut-être plus jamais. Pas comme ça…

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