Gaël Monfils a sauvé trois balles de match face à Fabio Fognini alors qu'il ne semblait plus en état de jouer. Le Parisien devra donc rejouer jeudi face à un Italien très imbu de sa petite personne.
De la foudre dans le bras droit, Fabio Fognini en a. Un grain dans la tête, il en a aussi. L’Italien, qui a fêté ses 23 ans lundi, était LA véritable inconnue de l’équation proposée à Gaël Monfils pour son 2e tour à Roland-Garros. Le Parisien avait réussi à trouver la bonne carburation en menant avec 2 manches d'avance puis avec un double break dans le 4e set. Mais c'est bien Fognini qui a disposé de balles de match. Alors que Monfils n'était plus en mesure de servir correctement, l'Italien a craqué sous la pression et devra donc revenir jeudi pour conclure une rencontre qui lui tendait les bras (6/2 6/4 5/7 6/4 5/5).
Pourtant, manquer de confiance n'est pas le propre de Fognini. Quand on lit sa fiche, on s’attend à un vrai cador. «Je considère que mon coup fort est le coup droit… mais mon revers aussi». Du haut de sa 92e place à l’ATP, «Fogna» (c’est son surnom) s’aime beaucoup. Enormément même puisqu’il va jusqu’à prendre des photos de lui soulevant des altères sur son site officiel !
«Il a le diable en lui» Quand on creuse plus loin dans sa vie intime, on comprend vite qu’il adore le football. C’est un grand supporter de l’Inter Milan. Ses deux joueurs préférés sont Ivan Zamorano et un certain… Marco Materazzi. Goût bizarre, non ? Défini par ses proches pour être une tête brûlée, ce diplômé de comptabilité (!) a «le diable en lui», selon nos confrères transalpins de La Gazzetta dello Sport. Fognini a un parcours proche de celui d’Ernests Gulbis, dont le père est également richissime. Depuis trois ans, Fognini, qui s’entraîne à Barcelone sous les ordres de l’ancien joueur professionnel Oscar Serrano, suit toutefois une psychanalyse «qui lui fait beaucoup de bien». Mais pas autant que le tennis, qu’il a commencé à 4 ans. Pour le reste…