Gianni Mina n'a pas à rougir de son revers face à Rafael Nadal au 1er tour. Le score dépasse même ses espérances. Le junior va désormais se tourner vers un objectif moins glamour.
Samedi, Gianni Mina répondait aux quelques journalistes venus recueillir ses réactions après le tirage au sort de la veille. Habituée aux discours rôdés des joueurs du circuit, la presse espérait de la candeur voire de la peur de sa part. Le Guadeloupéen a contenté ses auditeurs. «Si je prends 6/1 6/1 6/1, ça ne voudra pas forcément dire que j’aurai fait un mauvais match surtout si je me bats.»
Mina doit donc tirer un bilan positif de sa rencontre. En termes de jeux glanés, le finaliste juniors de l’an passé a doublé son objectif (6/2 6/2 6/2). Surtout, à défaut de véritablement inquiéter Nadal, il est parvenu à proposer une opposition respectable et a montré sa bravoure au Suzanne-Lenglen. Nadal, lui-même, accompagnera sa sortie du court par de longs et appuyés applaudissements. Après avoir obtenu la reconnaissance du monde du tennis, Mina tentera de décrocher celui de l’univers scolaire.
«Je préférerais battre Nadal que d’avoir moins bac», avait lancé le Guadeloupéen avant la rencontre. Il devra désormais se contenter de cet objectif, lui qui va passer le bac ES après Roland-Garros. Ça devrait mieux se passer grâce aux points d’avance pris en sport (une série de sprints) où il pense avoir «19 ou 20.»