Le coup de gueule de Tsonga !
La rédaction

Passé tout proche de la victoire la nuit dernière contre Rafael Nadal, Jo-Wilfried Tsonga n’a pas digéré sa défaite. Et surtout l’arbitrage. 

Cela devrait faire sourire Michel Platini. Même avec l’arbitrage vidéo –le fameux « Hawk-Eye »–, le tennis arrive à s’attirer des polémiques sur l’arbitrage. Battu par Rafael Nadal, mercredi, en quart de finale du Masters 1000 de Miami (6-2, 5-7, 6-4), Jo-Wilfried Tsonga n'a pas du tout apprécié l'arbitrage de l’Argentin Damian Steiner. Après lui avoir fait savoir en cours de match, le numéro un français en a remis une couche en conférence de presse. D’ordinaire policé, Tsonga a balancé à tout va, critiquant ouvertement la clémence accordée à Nadal et aux autres cadors. « Je me suis plaint parce que durant tout le match, j'ai dû challenger et que j'ai très souvent eu raison. Il n'a jamais pris l'initiative (de déjuger) quand c'est Rafa et c'est tout le temps pareil, a déploré le Tricolore. Si la balle est vraiment près de la ligne, il ne va jamais dire qu'elle est faute contre Rafa. Mais contre moi, oui. Parce que si Rafa ne l'aime plus, il n'arbitrera plus des finales ou des demi-finales. Parfois ce n'est pas juste. »

Nadal se défend et... attaque Tsonga !
En colère, Jo-Wilfried Tsonga ne s’est pas arrêté là dans son monologue acerbe. « Moi je dois prendre une décision (de demander l'arbitrage vidéo) mais lui il ne prend jamais de décision. Il donne le score. C'est pour ça que ça m'énerve parfois. C'est le double de travail pour moi : je dois jouer mais en même temps surveiller les lignes. Après, ça te monte à la tête et tu peux perdre ta concentration à cause de ça », a ajouté le numéro six mondial. Bien évidemment interrogé sur le sujet, Rafael Nadal, qui vient de démissionner du conseil des joueurs de l’ATP, a tenté de calmer le jeu : « C'est vrai qu'avec l'arbitrage vidéo, les juges de chaise déjugent (overrule) moins souvent qu'avant. Je l'ai déjà dit cent fois. Mais ce n'est pas parce que c'est moi en face de lui. Cela m'est déjà arrivé plein de fois (ndlr: il cite alors un exemple à l'Open d'Australie contre Tomas Berdych). C'est quelque chose de général avec les arbitres aujourd'hui qui pensent qu'ils ont moins de pression avec l'arbitrage vidéo. Ils ne prennent pas le risque de déjuger en sachant qu'il y a la vidéo (qui peut leur donner tort). » Tout en lançant une pique à Tsonga : « Jo a juste sur un point, mais il a faux sur l'autre. » Les prochaines semaines s’annoncent animées…