EXCLU - Tennis : Paire, Moutet... Le gros tacle à la FFT !
Dan Marciano -
Rédacteur
Titulaire d'un Master de droit international, je me suis rendu compte au bout de mon parcours universitaire qu'il était important d'évoluer dans un domaine que l'on apprécie. Du jour au lendemain, j'ai décidé de mettre fin au rêve de mes parents, qui voyaient en moi un futur avocat, pour vivre de ma passion : le sport. Depuis, je couvre les mercatos et l'actualité sportive en essayant d'informer au mieux les lecteurs.

Depuis 42 ans, le tennis français cherche un successeur à Yannick Noah, dernier vainqueur de Roland-Garros en 1983. Lors de la dernière édition, aucun joueur tricolore n’a franchi le troisième tour, signe d’une crise profonde. Pour Ronan Lafaix, préparateur mental et auteur du livre « Tu es un champion qui s’ignore », il est urgent que la FFT revoie ses méthodes.

La surprise Loïs Boisson a quelque peu éclipsé la faible performance des joueurs français dans le tableau masculin à Roland-Garros. Dernier espoir tricolore, Arthur Fils a dû déclarer forfait avant son troisième tour, laissant la France toujours en quête d’un successeur à Yannick Noah, dernier vainqueur français d’un tournoi du Grand Chelem. Auteur du livre « Tu es un champion qui s’ignore », Ronan Lafaix s’est penché sur cette longue disette. Ancien préparateur mental de Gilles Simon et Corentin Moutet, il ne mâche pas ses mots envers la Fédération française de tennis (FFT).

Le coup de gueule de Ronan Lafaix

« Je pense qu’on ne laisse pas assez de liberté aux joueurs. Comment sélectionne-t-on un jeune talent pour l’entraîner ? Pour moi, il faut s’intéresser à la philosophie, au sens, au rêve qu’il porte. En France, on est trop focalisés sur la technique, mais ça ne suffit pas. Un Alexander Bublik (récent vainqueur du tournoi de Halle ndlr) n’aurait jamais vu le jour ici. Personne n’a su vraiment accompagner Benoît Paire après son premier coach. On peine à aider ces créateurs. Moutet, par exemple, ne demandait qu’à être soutenu, mais il a souvent été abandonné et incompris », explique Lafaix dans un entretien exclusif au 10Sport.com.

L'école italienne prise en exemple.

Selon lui, la FFT doit prendre exemple sur l’école italienne, qui a produit ces dernières années plusieurs talents comme Matteo Berrettini, Lorenzo Musetti ou Jannik Sinner. « En France, on demande trop tôt aux enfants de ne pas faire de fautes, ce qui crée un stress énorme. Il faut accepter l’erreur, c’est fondamental. C’est un frein mental très lourd à porter. Les Italiens ont su se remettre en question, nous, malgré nos moyens, nous stagnons depuis trop longtemps », déplore-t-il. Avec son livre, Lafaix espère provoquer un électrochoc : « C’est un vrai programme politique. Il faut maintenant avoir le courage de le mettre en œuvre. »

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