EXCLU - Tennis : Djokovic se révolte, c’est validé
Dan Marciano -
Rédacteur
Titulaire d'un Master de droit international, je me suis rendu compte au bout de mon parcours universitaire qu'il était important d'évoluer dans un domaine que l'on apprécie. Du jour au lendemain, j'ai décidé de mettre fin au rêve de mes parents, qui voyaient en moi un futur avocat, pour vivre de ma passion : le sport. Depuis, je couvre les mercatos et l'actualité sportive en essayant d'informer au mieux les lecteurs.

La colère gronde sur le circuit ATP et WTA. Avant Roland-Garros, les joueurs du top 20 mondial ont cosigné une lettre adressée aux quatre tournois du Grand Chelem, exigeant une hausse significative des dotations, malgré les efforts déjà consentis. Pour le préparateur mental Ronan Lafaix, auteur du livre « Tu es un champion qui s’ignore », cette révolte est pleinement justifiée.

Un vent de révolte souffle sur les circuits ATP et WTA. Avant le coup d’envoi de Wimbledon, les meilleurs joueurs et joueuses du Top 20 mondial ont envoyé une lettre commune aux organisateurs des quatre tournois du Grand Chelem — l’Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open — pour réclamer une augmentation significative des prize money. Parmi les voix les plus influentes du circuit, Novak Djokovic figure en tête de file de cette fronde.

Une demande légitime pour Lafaix

Cette demande intervient malgré les efforts récents consentis par les instances. Le tournoi anglais, qui débute ce lundi, va distribuer 55,3 millions de livres sterling (environ 65M€), un record historique. Quelques semaines plus tôt, Roland-Garros avait lui aussi augmenté sa dotation, à hauteur de 56,352M€, soit une progression de 5,21 % par rapport à l’édition précédente. Pourtant, ces chiffres ne satisfont pas pleinement les joueurs. Pour Ronan Lafaix, préparateur mental réputé et auteur du livre « Tu es un champion qui s’ignore », cette révolte est légitime. Ancien coach de Gilles Simon et Stéphane Robert, il défend l’idée que les joueurs doivent être mieux rémunérés.

« Un stress permanent »

« Les joueurs sont en train de se révolter et je pense qu’ils ont raison. Il faut qu’il y ait plus d’argent reversé aux joueurs. Aujourd’hui, les prize money commencent à être un peu plus cohérents, mais à un moment donné, il faut que les joueurs puissent vivre décemment, » explique Lafaix dans un entretien exclusif au 10Sport.com. Il souligne la difficulté pour les joueurs moins bien classés : « Quand tu es 150e, 200e mondial, tu n’arrives même pas à vivre. Tu ne peux pas te payer un coach ou une équipe autour de toi. C’est dur, tu vis dans une vraie solitude. Chaque semaine, ton classement peut changer, tu ne sais pas si tu vas rentrer dans les tournois, c’est un stress permanent. »

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