EXCLU - Tennis : Changement pour Federer, il dit tout
Dan Marciano -
Rédacteur
Titulaire d'un Master de droit international, je me suis rendu compte au bout de mon parcours universitaire qu'il était important d'évoluer dans un domaine que l'on apprécie. Du jour au lendemain, j'ai décidé de mettre fin au rêve de mes parents, qui voyaient en moi un futur avocat, pour vivre de ma passion : le sport. Depuis, je couvre les mercatos et l'actualité sportive en essayant d'informer au mieux les lecteurs.

Préparateur mental et auteur de « Tu es un champion qui s’ignore », Ronan Lafaix a livré sa propre définition du mot « champion » : un joueur capable de se réinventer sans cesse. L’un de ses meilleurs exemples reste Roger Federer, qu’il a pu observer de près durant l’Open d’Australie 2017, alors qu’il accompagnait Stéphane Robert.

Qu’est-ce qu’un champion ? Vaste question. Pour tenter d’y répondre, nous avons interrogé Ronan Lafaix, préparateur mental et auteur du livre « Tu es un champion qui s’ignore ». Celui qui a travaillé aux côtés de plusieurs joueurs français comme Gilles Simon ou Stéphane Robert part du principe que tout le monde peut le devenir. À ses yeux, un champion ne se définit pas uniquement par ses résultats ou ses titres. « Un champion, c’est quelqu’un de curieux. Il recherche constamment de nouveaux défis. Il se demande sans cesse comment il peut encore progresser », explique Lafaix.

Le jour où Federer a trouvé la clé

Pour illustrer ses propos, il partage une anecdote marquante sur Roger Federer, qu’il a observé de près à l’Open d’Australie 2017. Le Suisse revenait alors de blessure et peinait depuis plusieurs années à battre Rafael Nadal, dont le coup droit lui posait de sérieux problèmes. « J’entraînais Stéphane Robert et on assistait à une séance de Federer. À l’époque, il perdait tout le temps contre Nadal. Et là, on le voit s’entraîner à faire des revers en demi-volée du fond du court. On s’est regardé, les balles passaient. Cette année-là, il bat Rafa en finale. Il avait trouvé une solution, il avait pris des risques incroyables », raconte Lafaix dans un entretien exclusif accordé au 10Sport.com.

L'hommage à Alexander Bublik

Mais être un champion, c’est aussi refuser les normes. Un trait de caractère que Ronan Lafaix retrouve chez Alexander Bublik, récent vainqueur du tournoi de Halle. « Je n’avais jamais vu un mec aussi créatif. Il amortit, il joue partout, il casse tous les codes. C’est ça aussi, un champion : quelqu’un qui refuse les cadres, un esprit libre, presque anarchiste. »

Articles liés