Jo-Wilfried Tsonga a fait l’essentiel en gagnant le premier simple face à Ryan Harrison, mais la manière n’était pas vraiment au rendez-vous. Surprenant face au 66e mondial, mais cela s’explique pour plusieurs raisons.
Le vent, une vraie galère C’était le même court pour Jo-Wilfried Tsonga et pour Ryan Harrison, mais quand l’atout numéro un d’un joueur est de multiplier les coups gagnants au service comme au coup droit, Les rafales de vent qui ont soufflé sur le court à Monte-Carlo n’ont pas aidé Tsonga, qui devait déjà s’adapter à la compétition sur terre battue alors qu’il débarquait du ciment de Miami. Résultat, une belle flopée de fautes directes.
Surpris par l’agressivité adverse Ryan Harrison a été propulsé, en quelques jours, de sparring-partner à titulaire pour jouer le premier match des Etats-Unis, suite à la blessure de Mardy Fish. Et nombreux étaient ceux qui misaient sur un bras fébrile au moment de début le match. En fait, il n’en a rien été. Jouant crânement sa chance, Harrison a essayé, grâce à son gros coup droit, d’agresser un Tsonga qui a souvent été pris à la gorge, par des retours de service costaud et un Harrison qui s’est bien appuyé sur la puissance de sa balle. Un profil embêtant pour Tsonga.
Une concentration volatile Au fur et à mesure du match, Tsonga, bousculé comme il ne s’y attendait certainement pas, a commis l’erreur classique du joueur de tennis : se frustrer, et baisser de pied dans la concentration. On l’a vu notamment dans un troisième set où Tsonga n’a rien fait de bon. Enervé, autant par la réussite de Harrison que par ses fautes directes, Tsonga a été inhabituellement expressif pour faire parler sa colère. Dès qu’il l’a utilisé pour faire mal à son adversaire, il a fait la différence.