«C’était un peu de la folie», il craque contre Djokovic et regrette
La rédaction

En 2008, Jo-Wilfried Tsonga s'incline en finale de l'Open d'Australie contre Novak Djokovic. Plus jamais le Français ne sera si proche de remporter un Grand Chelem tandis que le Serbe entamait sa domination à Melbourne, où il pourrait ce dimanche remporter son 10e sacre. Pour Jo-Wilfried Tsonga, la désillusion était totale alors qu'il souhaitait offrir cette victoire à ses parents. 

Ce dimanche, Novak Djokovic affronte Stefanos Tsitsipas en finale de l'Open d'Australie. L'opportunité pour le Serbe de décrocher son 10e sacre à Melbourne, mais surtout d'égaler Rafael Nadal avec 22 victoires en Grand Chelem. Il y a 15 ans, Nole remportait son premier tournoi Grand Chelem à Melbourne, face à Jo-Wilfried Tsonga, et ce dernier entretient toujours un regret au sujet de cette finale perdue.  

«Emotionnellement, pour moi, ça a peut‐être été trop»

Depuis 1983 et Yannick Noah à Roland Garros, aucun français n'a remporté de Grand Chelem. Jo-Wilfried Tsonga était tout proche en 2008 mais s'est incliné contre Novak Djokovic. Désormais retraité, le Français s'est confié sur cette finale : «Si je devais changer quelque chose ? Mes parents, qui ont beaucoup sacrifié pour moi, sont venus pour la finale. C’était un réel plaisir pour eux, même s’ils ont dû faire 24 heures d’avion, un aller‐retour sur deux jours… C’était un peu de la folie ce voyage. Avec le recul, si je devais le refaire, je changerais les choses parce que, émotionnellement, pour moi, ça a peut‐être été trop. Je viens d’une famille modeste, d’une fratrie de trois enfants. Mes parents m’ont toujours emmené au tennis. Le week‐end, ils faisaient 200, 300, 400 km pour me conduire sur les tournois». 

«Je ferais sans doute les choses différemment»

Agé de 23 ans à l'époque, la pression était trop forte pour Jo-Wilfried Tsonga : «Ils ont sacrifié du temps, par rapport à mon frère et ma sœur, aussi. Leur présence, au niveau de l’émotion, a été dure à gérer. Ça m’a enlevé un peu de vigueur, d’énergie. Aujourd’hui, je leur dirais peut‐être : ‘Papa, maman, restez à la maison, je vais gagner ce match et ramener la coupe à la maison.’ On ne saura jamais si ça a vraiment eu un impact sur la finale, mais je ferais sans doute les choses différemment, oui», a conclu l'ancien numéro 4 mondial, qui ne disputera plus jamais de finale de Grand Chelem en carrière après cette défaite. 

Articles liés