XV de France : Un joueur de Galthié a pensé à prendre une terrible décision
Alexis Brunet

Peu avant le début de la dernière Coupe du monde de rugby, Romain Ntamack s'est blessé et il a dû déclarer forfait pour la compétition. Paul Willemse a aussi connu le même sort. Le deuxième ligne de Montpellier n'a pas été épargné par les blessures ces derniers mois. Cela l'a presque poussé à prendre sa retraite, à seulement 31 ans.

La blessure est le principal ennemi des sportifs. Ces derniers peuvent alors manquer un match, ou bien une compétition entière. C'est malheureusement ce qui est arrivé à Paul Willemse. Le joueur du XV de France a manqué la dernière Coupe du monde de rugby en raison d'une blessure à la cuisse. Cela a failli être la goutte de trop pour le deuxième ligne qui collectionne les pépins physiques depuis plus d'un an.

«J'ai pensé un moment que le rugby pouvait s'arrêter»

Miné par les blessures, Paul Willemse a pensé un moment qu'il valait peut-être mieux pour lui d'arrêter définitivement le rugby. Le deuxième ligne a raconté à L'Équipe cette période de doute où il a imaginé tout lâcher. « J'ai pensé un moment que le rugby pouvait s'arrêter. Dans les moments difficiles, je pensais toujours à cette motivation quinze de France, à cette Coupe du monde. Mais quand vous enchaînez les blessures, ce qui ne m'était jamais arrivé dans ma carrière, un an et demi de merdes, vous commencez à perdre confiance et vous vous dites : « Est-ce que c'est le début de la fin ? Est-ce que c'est votre corps qui vous dit stop ? » Vous vous posez tellement de questions. Je ne savais plus si je pouvais, si je voulais continuer à jouer. Vous ne faites pas de bons matches, ni en équipe de France, ni en club. Le club est énervé et c'est normal parce que je ne jouais pas beaucoup ou pas bien. Je pars en équipe de France, c'est compliqué aussi. Vous sentez le stress, la pression alors que la Coupe du monde arrive. J'ai commencé à penser à arrêter. »

«Ça m'a traversé l'esprit»

Finalement, Paul Willemse a décidé de retourner au charbon et de ne pas abandonner le XV de France et son club, bien aidé par le soutien de sa femme notamment. « Ça m'a traversé l'esprit. Mais j'ai une femme solide (rires), elle a insisté sur le fait que ce n'était pas le moment pour prendre une telle décision avec des émotions aussi négatives dans ma tête. J'ai aussi beaucoup discuté avec mon pasteur et mon meilleur ami. Aujourd'hui, tout va bien, même si c'est compliqué collectivement. »

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