XV de France : Snobé par Galthié à la Coupe du monde, il vide son sac
Thibault Morlain -
Journaliste
Après s’être essayé à différents sports, Thibault se tourne vers une carrière de footballeur amateur. Au moment de faire un choix entre devenir footballeur professionnel et journaliste, les qualités ont fait pencher la balance d’un côté. Le voilà désormais au sein de la rédaction du 10 Sport, après un diplôme obtenu à l’Institut International de Communication de Paris.

Pour cette Coupe du monde de rugby, Fabien Galthié a dû faire des choix au moment de composer sa liste finale. Alors que le XV de France s'était préparé avec un groupe élargi, il a donc fallu écarter certains joueurs à l'aube de la compétition. Brice Dulin a notamment fait partie de ceux qui ont dû quitter le XV de France aux portes de cette Coupe du monde. L'arrière du Stade Rochelais est alors rentré chez lui, mais ce n'est pas pour autant qu'il enrage contre la décision de Fabien Galthié.

A partir du 21 juin dernier, ce sont 42 joueurs qui avaient entamé la préparation du XV de France pour le Coupe du monde. Mais au final, seulement 33 noms pouvaient figurer sur la liste finale de Fabien Galthié pour disputer cette compétition. Il y a donc eu 9 déçus, eux qui ont vu leurs espoirs de disputer le Mondial à domicile s'envoler à quelques jours de la rencontre d'ouverture face à la Nouvelle-Zélande. Une liste des écartés dans laquelle on pouvait retrouver Brice Dulin. L'arrière du Stade Rochelais a n'a donc pas été appelé par Fabien Galthié et à l'occasion d'un entretien accordé à Midi Olympique, Dulin est revenu sur ce choix.

« Ce n'est pas facile à vivre mais ça fait partie du jeu »

Comment Brice Dulin a-t-il donc vécu cette préparation avec le XV de France pour au final manquer la Coupe du monde ? « Sur ces deux mois, il y a surtout eu de bons moments à vivre. La préparation a été bonne et, en parallèle, la vie de groupe était sympa, d'autant plus que la famille a pu être présente à nos côtés sur une courte période. Au bout du bout. Il y a la déception de ne pas être à la Coupe du monde. Ce n'est pas facile à vivre mais ça fait partie du jeu. Le fait d'avoir eu l'opportunité de jouer en club dans la foulée m'a permis de basculer et de me focaliser sur autre chose. Le plus dur a été de regarder tous ces matchs dans le canapé alors que potentiellement il y avait l'opportunité d'y être. C'est comme ça... Aujourd'hui, la déception est la même pour tout le monde : c'est que le XV de France se soit arrêté aussi tôt alors qu'il en avait encore sous la pédale », a d'abord confié l'arrière de 33 ans.

Dulin s'est expliqué avec Galthié

Brice Dulin a ensuite expliqué : « Je dirais que le choix des joueurs s'est fait sur des qualités précises. Il y a des choses que l'on ne peut pas contrôler... A mon poste, il y avait des buteurs, c'est un atout que je n'ai jamais eu et que je ne pouvais pas apporter. Je pense que ça s'est joué au-delà de la qualité technique du joueur. C'est pour ça que si j'ai été déçu, je savais que j'avais fait tout ce qu'il fallait que je n'ai pas été jugé sur la qualité pure d'arrière. C'est comme ça, je ne pouvais pas forcément lutter par rapport à la possibilité d'être buteur. (...) Une explication de Galthié ? J'en ai eue une. Mais vous savez, je suis arrivé à un âge, entre guillemets, où je n'en ai plus forcément besoin. Je n'en avais pas peu, ça n'aurait rien changé à ma réaction. J'y étais ou pas. Je savais que pouvait être ma dernière grande aventure à vivre. Si j'y été allé, ça aurait été super, je l'aurais vécue à fond. Je n'y ai pas été et je suis rentré à la maison ».

« Je n'ai de rancoeur contre personne »

Mis de côté donc par Fabien Galthié, Brice Dulin ne lui en veut pas pour autant. « Pas de place à la rancoeur ? Franchement, non. Aucunement. D'un, je me suis super bien entendu avec les mecs du groupe et avec les gens du staff, les coachs mais aussi l'analyste vidéo, le corps médical. J'avais vraiment de bons rapports avec tout le monde. Pour le reste, avec les années, tu te rends compte que tu te bas contre toi-même. Je me suis battu comme il fallait toute la saison dernière pour me donner l'opportunité d'être dans le groupe. Derrière, il y a des choses qu'on ne peut pas contrôler. Je n'ai de rancoeur contre personne. Il fallait faire des choix et il y aurait forcément des déçus. J'ai fait tout ce qu'il fallait », a-t-il conclu.

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