XV de France : «Il a le boulard», un joueur de Galthié fait beaucoup parler !
Diplômé d’Ecole de Journalisme à Paris. Spécialisé football, et plus particulièrement sur le mercato. Fan du PSG et du Stade Français.

Réputé pour être un homme relativement direct et cru dans son comportement, Matthieu Jalibert est-il pour autant un élément ingérable ou un joueur ayant pris le boulard de par son statut au sein du XV de France ? Ses proches témoignent et montent au créneau pour expliquer qui est vraiment le demi d'ouverture des Bleus. 

En 2021, dans un entretien qu'il accordait à L'EQUIPE, Matthieu Jalibert lâchait quelques confidences, lucide, sur l'image qu'il renvoie au grand public : « Je peux avoir une image un peu arrogante. Froid, sûr de moi, que je prends les gens de haut... Mais c'est mal me connaître. Et je n'ai pas envie de perdre mon authenticité », indiquait le demi d'ouverture du XV de France. Une image qui lui colle à la peau depuis longtemps, comme en témoigne l'un de ses vieux amis dans les colonnes du quotidien sportif : « Depuis toujours, des gens disent à Matthieu qu'il a le boulard et qu'il se prend pour un autre. Mais que voulez-vous ? C'est comme ça. Quoi qu'il fasse, il n'y peut pas grand-chose ». 

« S'il y a un clash, c'est toujours réfléchi et argumenté »

Le père de Matthieu Jalibert, Jean-Jacques, s'est lui aussi confié sur le tempérament du joueur du XV de France et confirme une véritable force de caractère : « Il finit par imposer ce qu'il est, ce qu'il sait faire et ce qu'il a toujours voulu (…) Je crois que c'est juste lui. Il sait ce qu'il veut, avec des idées bien arrêtées. Il n'aime pas les faux-semblants. Il fait ses puzzles et il avance. Et ce que j'aime chez lui, c'est que s'il y a un clash, c'est toujours réfléchi et argumenté. Ça peut être blessant, peut-être qu'il peut édulcorer, mais ça fait souvent sens ». Un détermination que confirme un autre proche de Jalibert : « Matthieu a toujours voulu être numéro un. Il n'a pas peur de ça ». 

« On l'accepte comme il est ou non... »

Frédéric Charrier, ex-entraîneur de l'attaque de Matthieu Jalibert à l'UBB, témoigne également dans L'EQUIPE sur le tempérament de son ancien protégé : « On l'accepte comme il est ou non, c'est tout. Moi, je préfère les gens comme lui, qui disent les choses. Si quelque chose ne lui plaît pas, vous le savez. Il est facile à coacher en ce sens. Ce qu'il veut, c'est être nature ». Et alors qu'il n'a pas toujours été titulaire en sélection ou dans ses différents clubs, Jalibert a parfois pu afficher de la frustration comme en témoigne son père : « Il ne comprenait pas, il en parlait, ça le travaillait. On faisait jouer d'autres à son détriment, et ça l'a rendu acharné. Je voyais à la maison qu'il rongeait son frein. Ça l'a poussé à travailler toujours plus. Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, il voulait aller taper des drops, des pénalités, des remises en jeu. Il déteste viscéralement l'échec ». Une détermination qui va peut-être l'amener à soulever le titre suprême en Coupe du Monde, dans quelques semaines, avec le XV de France... 

Articles liés