Rugby - XV de France : Urios savait pour Poirot !
A.C.

Christophe Urios, manager de l’Union Bordeaux-Bègles, était au courant de la volonté de Jefferson Poirot d’arrêter l’équipe de France. 

La Coupe du monde 2023 en France, ce sera sans Jefferson Poirot. Le pilier international a en effet surpris tout le monde, en annonçant mettre un terme à sa carrière avec le XV de France. « C'est l’heure pour moi de vous faire part de la décision difficile, que j’ai prise il y a quelques mois. Celle de prendre du recul vis à vis de ce graal qu’est l’Équipe de France, cette équipe merveilleuse qui fait tant rêver, qui est si dure à atteindre mais qui est, aussi, parfois éprouvante » a annoncé le joueur de l’UBB, via son compte Instagram. « Après 5 saisons à m’y investir, à participer à cette course contre la montre, j’ai décidé de prendre du recul, pour me consacrer pleinement à d’autres objectifs personnels. Cette décision me permettra de ne plus avoir la sensation d’être, à 50%, sur tous les fronts, et de me recentrer sur un objectif à 100% ». 

« J’étais dans la confidence avec le président Laurent Marti » 

Interrogé par Sud-Ouest, Christophe Urios estime que cette décision est surprenante, mais pas prise à la légère. Jefferson Poirot l’en avait en effet informé, en début d’année. « J’étais dans la confidence avec le président Laurent Marti. Jefferson est venu nous voir en début d’année pour nous parler de son choix. A l’époque, ça m’a surpris. Jeff est encore jeune, il n’est pas blessé et est dans ses meilleures années de rugbyman. Je lui ai simplement demandé de prendre son temps et de bien digérer tout ce qu’il avait vécu avec les Bleus ces derniers mois » a déclaré le coach de l’Union Bordeaux-Bègles. « J’ai bien senti qu’il était arrivé au bout d’un système. Il ne se retrouvait pas dans ce système où l’on est tiraillé entre son club et sa sélection. Jouer sur deux tableaux, ça lui pesait. Sa décision est cohérente C'est un garçon qui s'engage beaucoup et jouer sur deux tableaux, ça lui pesait. Il y avait de l'usure, une espèce de vide après la Coupe du monde. Jefferson a pris sa décision vraiment tout seul. Et vous avez ma parole d’honneur qu’une prolongation de contrat n’a jamais été abordée. Mon job, c'est qu'il continue à être extrêmement bon, qu'il ne s'endorme pas. Et s'il s'endort, on mettra le réveil un peu plus fort ! ». 

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