Dans un entretien accordé à Rugbyrama, l’ancien international français André Boniface n’a pas mâché ses mots sur les étrangers en équipe de France.
À l’image du Sud-Africain Rory Kockott ou d’Uini Atonio, pilier d’origine néo-zélandaise, le groupe de Philippe Saint-André comporte des joueurs étrangers. Une situation qui ne plaît pas à tout le monde…
« ILS NE VIENNENT PAS POUR L'AMOUR DU RUGBY FRANÇAIS »
« L’équipe de France ? Je ne sais pas ce que j'en pense car je ne la trouve pas très française. J'aime bien que l'on en parle avec patriotisme, mais il ne faudrait pas oublier pourquoi ces joueurs étrangers viennent en France. Prenons l'exemple de Pieter De Villiers que j'aimais beaucoup et qui était un mec adorable, d'une incroyable gentillesse, mais dont on disait qu'il passerait toute sa vie en France, il fut donc sélectionné avec les Bleus et où vit-il maintenant? Il est reparti chez lui en Afrique du Sud, tout comme Tony Marsh qui vit en Nouvelle-Zélande. Ce sont des exemples types », a confié André Boniface, avant de poursuivre son discours : « Tout ce système est dommage car l'équipe de France doit appartenir aux joueurs qui font partie du terroir. Ce n'est pas du chauvinisme, mais on fait du coup par coup pour gagner, on est dans l'urgence et e n'est pas en fonctionnant ainsi que l'on va prévoir l'avenir du rugby. Les clubs choisissent la facilité en prenant ces joueurs déjà formés et les acteurs de ce jeu ne viennent pas pour le plaisir de se promener en bord de mer ou dans les montagnes auvergnates...Mais pour gagner du fric et il ne faut pas se le cacher avec d'autres excuses. Les Néo-Zélandais, les Sud-Africains et autres viennent chez nous car ils sont beaucoup plus payés que chez eux. Ce n'est pas l'amour du rugby français qui les fait venir, soyons clairs. »