Nouvelle catastrophe pour le XV de France ? Galthié assume
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Dimanche, le XV de France affrontera l'Australie pour son dernier match de préparation avant la Coupe du monde. Pour l'occasion, Fabien Galthié a décidé de sortir l'artillerie lourde en alignant son équipe type. Un choix qui pourrait s'avérer dangereux après les blessures de Romain Ntamack et Cyril Baille. Conscient du risque, Galthié assume toutefois pleinement. 

La Coupe du monde approche à grands pas. Le 8 septembre, le XV de France lancera les hostilités par l'énorme choc contre les All-Blacks. Et afin d'arriver dans les meilleure conditions, les Français affronteront l'Australie dimanche pour le dernier match de préparation. Pour l'occasion, Fabien Galthié a décidé d'aligner son équipe type au coup d'envoi avec notamment Matthieu Jalibert à l'ouverture. Un choix qui implique un risque de blessure à 12 jours de la Coupe du monde. Néanmoins, malgré les précédents avec Romain Ntamack et Cyril Baille (blessés contre l'Ecosse), Galthié assume totalement son choix.

«Il y a une sorte de question permanente et d'incertitude»

« Cela a déjà été évoqué. Je crois qu'il y a un débat et on l'entend. On est déjà très déçus sur les forfaits pour blessure. Le rugby est un sport de combat. On peut se blesser à l'entraînement, à l'échauffement, dans des matches très intenses et d'autres peu intenses. Sur le week-end dernier (contre les Fidji), on est montés à des niveaux d'intensité rarement rencontrés durant notre mandat et on finit sans blessé. Il y a une sorte de question permanente et d'incertitude liée à la blessure mais que voulez-vous que je vous dise ? Il faut jouer et se préparer. Je ne reprendrais pas les expressions de Thibault Giroud qui sont très imagées et qui a raconté un peu sa façon de voir les choses mais on est tous alignés là-dessus », lance le sélectionneur du XV de France en conférence de presse, avant de poursuivre.

Galthié justifie l'utilisation de son équipe type

« Je vais vous raconter pourquoi nous avons choisi d'enchaîner un mois de match de préparation. Dans les années 1992, 1993, 1994, Pierre Berbizier était sélectionneur de l'équipe de France. Il existait encore des tournées. On enchaînait quasiment des matches tous les trois jours et souvent le septième, c'était le test-match qui arrivait souvent la cinquième semaine. En 1992, la tournée avait été difficile au début contre des équipes de province mais on a battu l'Argentine sur les deux tests. En Afrique du Sud, ç'a été la même chose un an plus tard, pareil en Nouvelle-Zélande. L'enseignement, c'est qu'une équipe a besoin de jouer. L'entraînement ne remplace pas le match. Bien sûr, je peux entendre ceux qui annoncent qu'il ne faut pas jouer. Quand on part en tournée, on n'a pas de match de préparation et comme par hasard, les performances, liées aussi à d'autres raisons comme le calendrier, sont moins ''successful'' (fructueuses) », ajoute Fabien Galthié.

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