Coupe du monde de Rugby : Le XV de France s’est fait peur
Axel Cornic

Après avoir battu la Nouvelle-Zélande en match d’ouverture (27-13), le XV de France a failli tomber dans un piège avec sa deuxième rencontre dans la poule A, face à l’Uruguay (27-12). Plus de peur que de mal toutefois pour William Servat, entraîneur des avants de l’équipe de France, qui veut rapidement tourner la page pour se concentrer sur la suite.

Le chemin du XV de France dans cette poule A après la victoire sur les All Blacks, semblait des plus simples. Fabien Galthié pouvait en effet mettre au repos ses cadres et faire largement tourner face à l’Uruguay et à la Namibie, pour ensuite ressortir l’artillerie lourde pour le dernier match à l’Italie. Finalement, Los Teros ont créé plus de problèmes que prévu aux Bleus, qui ont loupé le point de bonus offensif et dont les cadres devraient être de retour plus tôt que prévu.

« Parfois, on tombe sur des adversaires courageux, valeureux, qui peuvent riposter même si on est plus fort, mais moins concentré... »

Forcément, les critiques ont fusé après cette très mauvaise opération, mais William Servat ne s’alarme pas. « On a des joueurs de talent, capables de gagner un match d’ouverture de Coupe du monde contre la Nouvelle-Zélande, et qui ont préparé l’Uruguay de manière un peu différente. C’est comme dans la boxe : parfois, on tombe sur des adversaires courageux, valeureux, qui peuvent riposter même si on est plus fort, mais moins concentré... Et c’est ce qui est arrivé contre l’Uruguay » a expliqué en conférence de presse entraîneur des avant du XV de France.

« Je pense qu’on avait préparé ce match de la bonne manière, mais qu’il est normal et humain de la part des joueurs d’avoir un relâchement »

« L’Uruguay nous a remis les idées en ordre en matière de combat, ce qui est la base pour faire de belles choses. Le rugby reste un sport de combat collectif, et lorsqu’on rentre avec cette philosophie, on peut faire des choses magnifiques. On l’a encore vu avec l’Uruguay. Mais aujourd’hui, on veut passer à autre chose » a poursuivi William Servat, qui se projette donc sur la rencontre face à la Namibie de ce jeudi. « Je pense qu’on avait préparé ce match de la bonne manière, mais qu’il est normal et humain de la part des joueurs d’avoir un relâchement. Quand on a passé des semaines, des mois voire des années à préparer un match, c’est difficile de passer au suivant. Je ne crois pas qu’on puisse maintenir un même niveau de tension sur toute une compétition si on veut qu’ils se surpassent à un moment donné ».

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