Accusé de violences à caractère raciste pou des événements remontant à 2020, Bastien Chalureau a beaucoup fait parler de lui lors de la dernière Coupe du monde, avec une polémique qui a largement dépassé les frontières du rugby. Dans les colonnes de L’Équipe il revient sur cette période compliquée, où il a notamment dû faire face à des pressions extérieures.
Le monde du rugby était au courant depuis 2020, mais certains ont semblé découvrir qu’à l’orée d’une Coupe du monde les problèmes judiciaires de Bastien Chalureau. Ce dernier a d’ailleurs dû faire une conférence de presse juste avant le début de la compétition, pour s’expliquer.
Après la désillusion, les ovnis vont débarquer au XV de France ! https://t.co/OarFTiRHk8 pic.twitter.com/tjH7AZNjYT
— le10sport (@le10sport) November 17, 2023
« J'ai commencé à le réaliser en découvrant des trentaines de menaces de mort sur ma messagerie Instagram »
Depuis, l’affaire s’est tassée et le 14 novembre dernier le deuxième-ligne de Montpellier est repassé devant la justice en appel et verra le verdict final tomber le 16 janvier prochain. En attendant, il a évoqué ce qu'il a traversé lors de cette polémique, dans un entretien accordé à L’Équipe. « J'ai commencé à le réaliser en découvrant des trentaines de menaces de mort sur ma messagerie Instagram. J'ai lu les trois premières, j'ai compris qu'il y avait un problème » a confié Bastien Chalureau. « Je suis allé voir le staff de l'équipe de France et les responsables de la communication et ils m'ont confirmé que ça partait en vrille ».
« J'ai trouvé hallucinant que des politiques s'occupent de dossiers comme ça »
« Mon affaire était connue, elle était en cours de jugement depuis trois ans et mon appel en première instance. Je ne pouvais pas faire autrement qu'arriver avec mes casseroles » a poursuivi Chalureau, revenant notamment sur l’impact que cette affaire a pu avoir dans le monde politique, où plusieurs personnes avaient réclamé son exclusion du XV de France. « J'ai trouvé hallucinant que des politiques s'occupent de dossiers comme ça (…) Quand les politiques prennent parti, que le Président de la République intervient sur le sujet (Emmanuel Macron avait déclaré que "il serait préférable" que le joueur ne soit plus sélectionné en équipe de France s'il venait à être condamné en appel)... Fabien Galthié avait d'énormes responsabilités et il a fait l'équipe la plus compétitive possible ».