Un joueur du XV de France confirme, gros coup dur chez les Bleus…
Romain Amalric -
Journaliste
Journaliste depuis 20 ans, je suis homme de terrain de Canal+ sur le Top 14 et la ProD2 et correspondant pour Radio France

Annoncé titulaire pour affronter les Fidji samedi soir à Nantes, Maxime Lucu avoue que le groupe France a pris un sacré coup sur la tête en apprenant le forfait de leur coéquipier Romain Ntamack pour l’ensemble de la Coupe du monde. Même s’il y a d’autres joueurs de talents en Bleu, l’absence de l’ouvreur toulousain va changer la stratégie de l’équipe de France.

Maxime, après l’annonce du forfait de Romain Ntamack, y-a-t il une pression supplémentaire pour les joueurs du XV de France ? Et notamment le risque de blessure ? C’est forcément un coup dur pour tout le monde quand il y a des blessures de joueurs importants. C’est certain. Toutes les équipes sont passées par là. Dans un premier temps, on est tous triste pour Romain Ntamack. On connaît le joueur et l’importance qu’il a dans l’équipe. Mais après, on est un groupe de 42. On bosse à 42 depuis 4 ans. Donc il faut avancer. D’autres équipes sont passées par là. Donc il faut travailler et s’en servir pour lui donner du courage, gagner samedi et avancer petit à petit. On sait désormais que la Coupe du Monde se fera sans Romain. Mais c’est sûr que cela a été un coup dur. Vous vous êtes réunis en groupe au moment du diagnostic de Romain Ntamack. Que vous êtes-vous dit ? Dans un premier temps, on a eu un mot pour Romain. On sait que ça peut arriver à n’importe qui. Tout le monde peut se blesser à n’importe quel moment. Surtout quand il y a des matchs de très haut niveau. Et ensuite on s’est remobilisé parce qu’il y a des matches qui arrivent. Il y en a un samedi contre les Fidji qui est très important. Et le début de la Coupe du Monde arrive à grands pas. Il faut forcément se remobiliser et se soutenir entre nous. C’est ça qui va faire qu’on va réaliser des bonnes performances. Vous aussi, vous pensez à la blessure ? Comme tout au long de la saison. On nous a beaucoup rappelé de ne pas se blesser en période post-Coupe du Monde, notamment en club, en championnat. Mais il ne faut pas se prendre la tête. Il faut surtout se donner à 100% parce que si on réfléchit, si on est en demi-teinte, c’est là qu’arrivent les blessures. Et comme pour Romain Ntamack, ça peut arriver à tout moment. Donc il ne faut pas réfléchir. Si on est bien prêt, le risque de blessure diminue.

« On a des ouvreurs talentueux, c’est à eux de prendre leur responsabilité »

Tactiquement, l’absence de Romain Ntamack change-t-elle la donne ? On sait l’importance qu’a Romain Ntamack dans le jeu des Bleus. Notamment avec Antoine Dupont, ils sont complémentaires, puisqu’ils jouent ensemble au Stade Toulousain. Ils sont très proches, et ils s’attendent très bien. C’est eux qui dictent le jeu de l’équipe de France. Mais on a aussi des numéros 10 qui sont là, Antoine Hastoy et Matthieu Jalibert, et qui travaillent depuis 4 ans avec le groupe France aussi. Matthieu Jalibert a aussi beaucoup joué depuis 4 ans. C’est à eux de prendre les choses en main maintenant. De s’entendre avec Antoine Dupont. C’est à eux de prendre leur responsabilité. Selon Laurent Labit, l’entraîneur des trois-quarts, l’absence de Romain Ntamak va modifier la ligne de défense des Bleus. Il vous faudra donc tout recomposer ? Romain était un gros défenseur. Il faut s’adapter. On verra qui jouera en 10. Dans d’autres nations, on voit aussi des types de défense qui sont différentes. Je pense à l’Irlande avec Jonathan Sexton. Ce sont peut-être des choses qui faudra voir. Mais ça dépendra aussi de la stratégie du match. Et contre qui on joue. En fonction de ce que propose l’adversaire. On a le temps de voir venir. Mais on a des ouvreurs talentueux, c’est à eux de prendre leur responsabilité. On a un groupe de 42. Et tous ensemble on va attaquer la Coupe du monde le mieux possible. A Capbreton, Romain AMALRIC

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