Avant de partir avec les Bleus à la conquête du Mondial, Vincent Clerc aimerait conclure en beauté la belle saison toulousaine en soulevant le deuxième Bouclier de Brennus de sa carrière. Interview...
Contrairement à Montpellier, ce n’est pas une première pour le Stade Toulousain. Comment le groupe aborde-t-il cette énième finale ?
On sait combien c’est difficile d’arriver à ce niveau-là. Donc on a d’autant plus envie de réussir. On sait que c’est compliqué, que ça demande beaucoup d’efforts et de sacrifices tout au long de l’année et on a envie de se récompenser avec un titre. Rien n’est acquis. Les Montpelliérains viennent d’enchaîner trois grosses performances. Ils ne sont pas plus outsiders que nous. La découverte d’une finale, la fougue, l’envie peuvent être des atouts tout aussi importants que l’expérience.
Trois H-Cup et un seul Brennus, ton palmarès en Top 14 est encore à compléter…
Exactement ! On ne peut pas se permettre de faire des sentiments. C’est une très grosse saison pour nous. On a envie de la valider par un titre. Ce serait dommage autrement. Il y a des joueurs et des amis qui vont s’en aller. On a donc envie de vivre un vrai grand moment ensemble. Peu importe qui est en face et peu importe l’histoire de notre club. Nous aussi, on a énormément d’envie.
Imaginais-tu cette équipe de Montpellier atteindre la finale du Top 14 ?
Peut-être pas la finale mais l’équipe a été régulière. Elle a longtemps été dans les quatre premiers, puis dans les six premiers. Et elle a confirmé pendant les phases finales. Ce n’est pas si surprenant parce que Montpellier a fait de grosses performances tout au long de la saison avec des joueurs qui se sont révélés. Au début de l’année, peu aurait misé sur Montpellier mais au fur et à mesure, ils ont prouvé leur régularité.
En produisant un jeu qui peut se comparer à celui du Stade Toulousain…
C’est vrai qu’ils portent beaucoup le ballon. Ils aiment se déplacer, ils sont très dynamiques et font beaucoup de passes. Ils mettent aussi souvent l’adversaire à la faute avec un rythme très soutenu. C’est une équipe que l’on aime regarder parce que nous jouons un peu de la même façon. Du coup ça peu faire une belle finale.
Malgré qu’il y ait aujourd’hui de plus en plus de prétendants, le Stade est toujours présent au rendez-vous. C’est une solidité exceptionnelle…
Il y a une régularité parce qu’on a un groupe d’une trentaine de joueurs très homogène et très complet. Cela nous permet de jouer sur les deux compétitions. On a toujours faim de victoires et de titres. Mais on n’y arrive pas toujours. C’est une grosse fierté pour le club d’être toujours présent en phase finale. C’est du aussi à cette remise en question permanente et cette volonté de ne jamais se satisfaire de ce que l’on a. C’est notre principal atout. Mais finalement des titres, on en a pas tant que ça. On en voudrait toujours plus.
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