Urios viré, l'UBB sort du silence
Jean de Teyssière

Le Top 14 a connu une véritable déflagration en novembre dernier lorsque Christophe Urios a été démis de ses fonctions de manager de l'Union Bordeaux-Bègles, devenant le premier de l'histoire du championnat de France de rugby à être évincé en pleine saison. Fidèle adjoint d'Urios depuis 10 ans, Frédéric Charrier est quant à lui resté à Bordeaux en tant qu'entraîneur des arrières. Il raconte le moment du renvoi de son ami et de la belle saison qu'est en train de réaliser l'UBB. 

Frédéric Charrier, entraîneur des arrières de l'UBB et fidèle adjoint de Christophe Urios pendant 10 ans ne fera pas long feu à Bordeaux. A la fin de la saison, il partira rejoindre son ami à Clermont. Mais avant cela, il a réussi à hisser l'UBB en demi-finale du Top 14 pour la troisième fois d'affilée et raconte la difficile moment du renvoi de ChristopheUrios

« Les joueurs se sont resserrés autour du projet commencé il y a trois ans »

Dans une interview accordée au quotidien régional Sud Ouest,Frédéric Charrier explique l'état d'esprit de l'effectif suite au renvoi de leur manager, Christophe Urios : « Les joueurs se sont resserrés autour du projet commencé il y a trois ans. Après le départ de Christophe (Urios), il était clair dès le début que nous voulions rester sur ce fonctionnement. Même si ça n’a pas été simple, il y a de la fierté d’avoir accroché la qualification mais ce n’est pas vécu comme un soulagement. On a joué deux demi-finales sur les deux dernières saisons. On veut se servir de ces expériences pour continuer à avancer et progresser. »

« C’était très difficile de devoir continuer sans lui »

Frédéric Charrier évoque également personnellement l'effet que l'éviction de son ami, de qui il est l'adjoint depuis 10 ans lui a fait : « C’était compliqué de changer le manager à sept mois de la fin. J’ai eu besoin d’avoir une discussion avec le président puis avec les joueurs. Ils m’ont rassuré, ils comprenaient que pour moi, la situation était délicate mais ils n’avaient pas envie de lâcher. Il y a eu des moments difficiles où on a douté, comme quand l’équipe ne jouait pas bien et ne marquait pas d’essais pendant trois matchs. Mais j’avais confiance dans notre travail, dans le projet monté par Christophe il y a quatre ans. On n’a jamais baissé les bras. Aller chercher cette qualification dans la douleur, ça nous a construits. C’était très difficile de devoir continuer sans lui. D’un point de vue personnel mais aussi sur le plan du fonctionnement. Mais on s’est engagé avec Julien (Laïrle) à aller jusqu’au bout. Comme nous sommes à la fois des compétiteurs et des professionnels, on a envie d’avoir les meilleurs résultats possibles. Nous sommes tenus par cet engagement et cette volonté de performer. »

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