Dernier train pour Saint-Sébastien
Romain Amalric -
Journaliste
Journaliste depuis 20 ans, je suis homme de terrain de Canal+ sur le Top 14 et la ProD2 et correspondant pour Radio France

Ce week-end, les barrages du Top 14 vont offrir les deux derniers tickets pour le dernier carré du Top 14. Premier choc entre le Stade Français et le Racing. Lequel des deux affrontera le Stade Toulousain en demi-finale à Saint-Sébastien ? 

Ça y est ! On y est ! Les phases finales du Top 14 commencent. Ça sent le printemps, ça sent la merguez (dixit Urios), on sort les premières fèves (dixit Eric Champ), les supporters s’entassent dans les voitures et klaxonnent sur les routes, les drapeaux sont aux fenêtres, les magasins colorent leur vitrine, et toute la ville est en fête. C’est ainsi en tout cas, traditionnellement, si l’on est de Toulon, de Castres, de Toulouse ou de Bordeaux. Pour les clubs franciliens, c’est un peu différent. Il y a moins de folklore, mais l’intensité est bien présente. L’affiche est suffisamment belle pour que l’on savoure au moins le spectacle du pré et les joutes en mêlée.

Un derby pour une demie

Première affiche de ces barrages, le derby francilien entre le Stade Français et le Racing. Cela aurait presque pu être l’affiche inversée si le Racing n’avait pas sombré à Clermont lors de la dernière journée. Mais les hommes de Laurent Travers (actuel manager et futur président), n’ont pas la régularité assidue. C’est le mal profond de leur saison. Cette fois il n’auront plus de joker. Et les parisiens les attendent avec l’ambition profonde de raviver les tensions entre les deux camps, un peu comme lorsque le service commercial du Stade Français annonçait dans un mail interne en cours de saison que cette affiche n’était rien d’autres que « la capitale contre la banlieue, la F1 contre le karting… ». Rien de mieux pour provoquer l’adversaire. Lequel était venu se venger à Jean Bouin (victoire 17-13) de l’humiliation subie à l’Arena (48-10) un peu plus tôt dans la saison. Ainsi, les voisins franciliens cultivent désormais une rivalité bien consommée. Parfait pour la belle en barrage. Pour les uns, ce sera un ultime combat pour finir en beauté le mandat de Gonzalo Quesada à la tête du club. Pour les autres, une aventure à terminer avec Laurent Travers, avant qu’un nouvel élan ne soit donner au projet « Racing ». Pour tous donc, la volonté de ne pas finir ce soir. Et de prendre le train pour Saint-Sébastien.

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