Promu buteur n°1 de Clermont, Morgan Parra entend bien conduire son équipe vers une quatrième finale consécutive face à Toulon (Samedi, 16h30). A seulement 21 ans, le demi de mêlée des Bleus veut s'affirmer au plus haut niveau et l'assume. Comment expliquez-vous l'inefficacité offensive face au Racing en match de barrage alors que Clermont dispose de la meilleure attaque du championnat ?
M.P : On est surtout tombé sur une grosse défense. C'est leur force. Et ça se passe souvent comme ça dans les matches à fort enjeu. Les défenses prennent le pas sur les attaques. Le but du jeu est de ne pas prendre d'essais.
Le match de barrage n'est-il pas un mal pour bien qui permet à Clermont de voir ce qu'il faut travailler plutôt que d'avoir été trois semaines à l'arrêt ?
M.P : On n'avait pas le choix. On a surtout pris conscience qu'il fallait marquer dans les temps forts pour rester maître de son sujet. Ce match nous a fait du bien et j'espère que nous serons encore mieux face à Toulon ce week-end.
Justement, que pensez-vous de cette équipe de Toulon ?
M.P : C'est encore un gros morceau. Cette équipe est très complète, avec de grands joueurs aux postes clés, et elle est dirigée par un coach très compétant et très malin qui sait obtenir le meilleur de ses joueurs. Mais il faut arrêter de parler de Toulon, même si nous respectons cette équipe. Clermont à ses armes! Maintenant, il n'y a plus de question à se poser, il faut se lâcher!
Le fait de rencontrer une nouvelle fois une équipe qui découvre les phases finales met-il encore la pression sur Clermont ?
M.P : Peu importe l'adversaire, la pression est là. Clermont est habitué à jouer les finales, c'est le gros souci. Nous avons plus de pression que d'autres. Et si Toulon a terminé à la 2e place, c'est qu'elle vaut autant une équipe de Toulouse ou de Perpignan en pleine forme. Il y aura peut-être un petit manque d'expérience, mais l'envie fait souvent la différence.
Quelle est la force de Clermont cette saison ?
M.P : Une grosse solidarité entre nous. C'est ce qui nous permet de revenir dans les matches où nous sommes menés et d'inverser la tendance. Mais il n'y a pas que ça. Il y a également notre jeu, celui de porter beaucoup le ballon. Il y a aussi notre gestion au pied. Après, il faut de la réussite pour que tout se passe bien.
Vous serez le buteur n°1 de Clermont. Comment vivez-vous cette nouvelle responsabilité ?
M.P : Ce sera une pression supplémentaire car j'ai conscience qu'un coup de pied peut faire basculer la rencontre. Je le vis bien. Je bosse et j'assume cette responsabilité. Aujourd'hui, tout va bien. On m'encense dans les journaux. C'est parfait. Mais en cas d'échec, j'assumerai également et prendrai sur moi. Je ne pourrai pas me cacher.
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