Dégoûté par Antoine Dupont, il annonce une «bataille»
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Si l’Union Bordeaux-Bègles a battu le Stade Toulousain trois fois cette saison, Jefferson Poirot fait preuve d’une grande prudence avant la finale de Top 14 le week-end dernier. L’an dernier, l’UBB avait été humiliée par la bande à Antoine Dupont (59-3), ce dernier inscrivant notamment deux essais durant la partie.

L’UBB et le Stade Toulousain vont encore se retrouver ! Alors que les Rouge et noir l’avaient emporté contre Bayonne (32-25) vendredi, Bordeaux a dominé Toulon (39-24) lors de la deuxième demi-finale du week-end et défiera donc le champion en titre la semaine prochaine, au Stade de France. Si l’UBB a battu Toulouse en Coupe d’Europe en mai, l’humiliation vécue à Marseille l’an dernier (59-3) reste dans les mémoires. Ce soir-là, Antoine Dupont avait été élu homme du match grâce à ses deux essais.

« En toute honnêteté, on sait ce qui nous attend »

Cette fois-ci, Antoine Dupont ne sera pas là, et le Stade Toulousain comptera d’autres absents dans ses rangs. Ce qui n’empêche pas Jefferson Poirot de faire preuve d’une grande prudence, écartant tout sentiment de revanche. « On va jouer Toulouse. Statistiquement, c’est quand même la meilleure équipe de loin du championnat au niveau des avants. C’est la meilleure équipe sur ballon porté, c’est la meilleure attaque, la meilleure défense… En toute honnêteté, on sait ce qui nous attend là-dessus. On a vu aussi le match d’hier (Toulouse-Bayonne NDLR) où eux aussi, sur le jeu au sol, ils ont fait un boulot terrible avec Jack Willis notamment. Je pense qu’une vraie bataille nous attend », a confié l’international français, rapporté par Rugbyrama.

« La revanche, tout ça, c’est un peu des conneries »

« Je pense que l’année dernière nous a servi de leçon. On est resté avec beaucoup d’humilité parce que l’an dernier, on a exulté. On pensait que c’était fait. Je pense qu’on a ensuite vécu le pire cauchemar sportif pour l’ensemble de l’effectif et staff compris. Il ne faut pas laisser la place aux émotions sur cette période. Peut-être que l’an dernier, on l’avait trop fait, poursuit Jefferson Poirot. Comme j’ai déjà dit, il n’y a pas de place à l’émotion. La revanche, tout ça, c’est un peu des conneries. La réalité, c’est qu’une finale se gagne sur des petits détails : une bonne conquête, le jeu au sol, la défense… Ok, on a une bonne attaque, on en parle beaucoup, mais la défense est très importante aussi, et on a encore eu des errements ce samedi soir. On va essayer de se concentrer là-dessus. Toulouse en finale, ce n’est pas la même équipe. Le niveau d’intensité qu’ils avaient l’an dernier sur la finale – alors peut-être que nous aussi on était émoussés – mais le niveau d’intensité qu’ils avaient sur la finale nous avait vraiment surpris. On s’était dit qu’ils étaient vraiment au-dessus de nous sur l’engagement. Toulouse en finale, ce n’est jamais la même équipe ».

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