Alors que la Champions Cup reprend ses droits, Mourad Boudjellal évoque cette compétition importante.
Véritable mastodonte du rugby européen ces dernières années, avec trois titres consécutifs en ChampionsCup (2013, 2014, 2015), le Rugby Club Toulonnais a connu deux dernières saisons sans trophée. Les hommes de FabienGalthié sont donc en quête d’un nouveau sacre sur le Vieux Continent, et dans les colonnes du Midi-Olympique ce vendredi, Mourad Boudjellal se confie sur la prochaine campagne de ses joueurs, dont le premier match ce dimanche face aux Scarlets.
« La Coupe d’Europe est une compétition particulière »
« Retrouver notre splendeur ? Pour ça, il faut regagner un titre ! La Coupe d’Europe est une compétition particulière. Il faut de la chance au grattage et au tirage. Pour avoir une chance de la remporter, il faut jouer un quart à la maison. Mais tout ça dépend de la poule. Notre tirage ? Disons que si on a un temps imaginé que c’était une poule abordable, on se rend compte qu’elle est difficile. On aurait préféré jouer le Dinamo Zagreb et le Steaua Bucarest. Bon, le seul problème, c’est qu’ils ne sont pas en Champions Cup. Les Saracens ? S’ils deviennent triples champions, grand bien leur fasse. Lorsqu’ils rapportent un titre, c’est de l’onanisme. Nous, c’est pour les autres. On joue pour des gens et on sait qu’on donne du bonheur. Ce n’est pas la même chose. On peut acheter les meilleurs joueurs du monde. D’ailleurs on peut presque tout acheter. La seule chose qui n’a pas de prix, c’est l’engouement. Et, les 70 000 personnes qui sont venues quand on a ramené les deux titres, même Bill Gates ne peut pas les acheter. Ils peuvent acheter des figurants, mais pas le cœur des gens. C’est ce qui fait la différence entre Toulon et les Saracens », confie l’influent président varois.