Mathieu Bastareaud se confie sans détour sur la décision de Fabien Galthié de lui confier le brassard de capitaine.
L’arrivée de FabienGalthié sur le banc du RCT a chamboulé le quotidien des joueurs, dont Mathieu Bastareaud. Le nouvel entraîneur de la formation varoise a confié le brassard de capitaine à l’international capitaine… Dans un long entretien accordé dans les colonnes du Journal du Dimanche, le rugbyman de 29 ans évoque donc son nouveau rôle, tout en revenant sur une discussion avec WilliamGallas, son cousin, concernant ce capitanat.
« Le fait d’être capitaine m’a ouvert dans les relations humaines »
« Je ne sais pas trop comment ça s’est goupillé. Fernández Lobbe a été capitaine au premier match. Au second, en Argentine, étant le plus ancien, j’ai découvert sur la feuille de match que ce serait mon tour. Une fois rentré en France, le coach m’a dit qu’il comptait récidiver contre Pau pour le début du championnat. Nous avons ensuite eu une discussion à trois, avec Guilhem Guirado, et il en est ressorti que je continuerais à porter le brassard. Pour ça, je dois forcer un peu ma nature. Je ne suis pas un grand bavard, mais s’il pense que c’est bénéfique pour l’équipe... Dans les causeries, je suis posé et rapide, car je peux m’emporter facilement. J’essaie de dégager des ondes positives. Ce capitanat m’a-t-il changé ? Quand j’entends parler d’un nouveau Bastareaud... Je n’ai pas l’impression d’être différent. Je ne suis pas dupe : si je ne suis pas bon, on me tombera dessus. J’ai pris de la distance. Pas question de retrouver mes vieux démons et de commencer à cogiter. Aujourd’hui, je suis bien dans ma tête et dans ma vie. Et sans doute que le fait d’être capitaine m’a ouvert dans les relations humaines. Est-ce que j’en ai parlé avec William Gallas alors que Domenech lui avait préféré Evra comme capitaine lors de la Coupe du monde 2010 ? Non. J’ai revu William au Vélodrome lors du dernier OM-PSG. Il était content pour moi. On en a rigolé. Je lui ai confirmé qu’être capitaine était fatiguant et pompait beaucoup d’énergie. Ce statut oblige à penser aux autres, à raisonner collectif, à jauger tes coéquipiers. Chaque joueur a son approche : certains ont besoin d’être stimulés, d’autres d’être piqués au vif. J’apprends à communiquer avec les mecs, à adapter mon discours », admet-il.