Antoine Vey, avocat de Mohed Altrad, est revenu sur la récente mise en garde à vue de son client ainsi que de Bernard Laporte et d’autres personnes influentes de la FFR.
C’est le comble. A quelques semaines des élections, certains des plus gros noms de la Fédération française de rugby, se retrouvent en garde à vue. C’est le cas de Bernard Laporte, président de la FFR, mais également de Mohed Altrad, président de Montpellier, Serge Simon, vice-président de la FFR, Nicolas Hourquet, responsable des relations internationales de la FFR et Claude Atcher, directeur général du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023 de rugby. Tous ont été mis en garde à vue par la Brigade de répression de la délinquance économique, dans le cadre de l’affaire Laporte-Altrad de 2017.
« Monsieur Altrad en est une victime collatérale »
Interrogé par Midi Olympique, l’avocat de Mohed Altrad a fait le point sur ce dossier. « Qu’est ce qui est reproché à Mohed Altrad ? A ce stade, rien. On lui pose des questions sur les partenariats que l'entreprise Altrad a pu nouer avec la FFR. Ce sont des contrats transparents, licites et réguliers. Ils sont d'ailleurs connus de tous et ont déjà largement été évoqués dans la presse. De mon point de vue d'avocat, c'est une situation qui ne me pose aucune difficulté. Le problème, c'est qu'on superpose ces contrats avec la relation qu'ont pu entretenir Monsieur Altrad et Monsieur Laporte. C'est un dossier où on mélange tout et on dit n'importe quoi, alors qu'il ne présente aucune difficulté, je le répète. Le problème, aussi, c'est que des guerres internes au rugby français sont en cours depuis plusieurs mois. Et Monsieur Altrad en est une victime collatérale » a expliqué Me Antoine Vey. « Sur France 2023, Mohed Altrad est un partenaire. Ni plus, ni moins. Il s'est positionné comme tel à un moment où le rugby français en avait besoin, il ne faudrait pas l'oublier. Et il intervient comme tel, au seul titre de partenaire. Il n'y a aucun pouvoir, il n'est pas aux manettes. On fabule sur ce dossier, on construit des théories au seul nom du fait qu'il a prêté un avion privé qui a servi à une délégation de France 2023 ? C'est n’importe quoi. La vérité, c'est que ces auditions arrivent près de 3 ans après les perquisitions, que durant ce temps Mohed Altrad était demandeur d'être entendu et que, pour justifier un délai si long, on a invité dans l'enquête cette histoire de France 2023, cet été. Voilà tout ».