Mourad Boudjellal, président du RCT et Jacky Lorenzetti, son homologue du Racing 92, ont livré une interview croisée à quelques jours du quart de finale aller de la Coupe d'Europe.
Depuis plusieurs saisons déjà, Mourad Boudjellal et Jacky Lorenzetti adorent se livrer des batailles par médias interposés. Il faut dire que tout oppose les deux hommes et leurs clubs respectifs. D’un côté le sulfureux homme d’affaires varois, qui a porté le RCT vers les sommets européens, de l’autre, le plus pragmatique patron du Racing 92, qui semble désormais être le véritable favori pour le titre en Top 14, ainsi qu’en Coupe d’Europe. Les deux se lancent des piques, créent parfois la polémique, mais cela ne les empêche pas de s’apprécier.
« Jacky c’est un adulte il a grandi. Moi, jamais »
« Je l'aime et je pense que c'est vraiment réciproque ! Alors oui, on s'invective, mais c'est parce qu'on a deux forts caractères et parce qu'on est des coqs ! » a expliqué Mourad Boudjellal, dans les colonnes de La Provence. « Je crois même que si j'en branchais un autre, il pourrait être jaloux ! En tout cas, je n'éprouve aucune haine ni rancoeur à son encontre. Professionnellement, c'est quand même quelqu'un qui a réussi au haut niveau ». De son côté, Jacky Lorenzetti a confié : « Je pense que, lui comme moi, on a envie de marquer nos différences. On n'est pas vraiment fait pareil. (…) Cela vient naturellement de notre point d'ancrage respectif. D'un côté, il y a Toulon, une ville chaude, chaleureuse et ensoleillée ; de l'autre, il y a la région parisienne plus laborieuse (sic) et davantage pluvieuse ». Comme le dit si bien le président du RCT : « Jacky, c'est quelqu'un de sérieux ; moi non. Lui, c'est un adulte il a grandi. Moi, jamais ».