Rugby : Bernard Laporte a claqué la porte, il s’explique enfin
Axel Cornic

Personnalité controversée du sport français, Bernard Laporte a quitté son poste de président de la Fédération française de rugby il y a deux mois, après une très longue polémique. Dans un long entretien publié ce dimanche par Eurosport, il explique enfin les raisons de ce choix, lui qui semblait pourtant vouloir rester coute que coute au moins jusqu’à la Coupe du monde 2023.

Parallèlement à ce qui a pu se passer dans le football avec Noël Le Graët, le rugby français a connu une grosse polémique avec Bernard Laporte. Accusé notamment de corruption et de conflit d’intérêts avec Mohed Altrad, le propriétaire de Montpellier, il a annoncé vouloir rétablir la vérité tout en restant en poste à la FFR... mais a finalement fait marche-arrière en posant ses démissions à la fin du mois de janvier.

« Tout ce mélange des gens… J’ai préféré dire stop »

Silencieux jusque-là, Laporte s’est livré dans une longue interview auprès d’Eurosport, revenant justement sur cette décision de finalement quitter son poste de président de la FFR. « C’est tout ce qu’il s’est passé sur ces derniers jours. C’était trop ! Quand la convocation démarre et que le même jour, je reçois une convocation du Tribunal… tout ce mélange des gens… J’ai préféré dire stop » a-t-il confié. « Encore une fois, j’étais bénévole à la FFR et j’avais l’impression d’avoir fait tout ce qu’il y avait à faire pour la fédération ».

« Je pouvais faire quoi de plus ? Rien ! »

« J’ai monté son budget de 106 à 136 millions de budget. Cela ne se fait pas d’un coup de baguette magique ! » a poursuivi Bernard Laporte. « Ce sont des heures passées dans des rendez-vous avec des chefs d’entreprise pour les convaincre de s’engager. Avant que j’arrive, on était la huitième ou la neuvième nation mondiale, on ne gagnait pas un match et on avait un budget bien inférieur. Aujourd’hui toutes les équipes de France tournent, on a 136 millions de budget et on va passer à 140 millions. Je pouvais faire quoi de plus ? Rien ! ».

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