Le XV de France peut venger Fabien Galthié
Arnaud De Kanel

C'est le grand jour. Ce dimanche, le XV de France affronte l'Afrique du Sud au Stade de France en quart de finale de cette Coupe du monde. Une rencontre forcément particulière pour Fabien Galthié, qui était de la partie en 1995 lors de l'unique affrontement entre les deux nations au Mondial. Un match marqué par l'injustice. 

L'heure de la revanche a sonné. Pour clôturer les quarts de finale et rejoindre le vainqueur d'Angleterre - Fidji au Stade de France samedi prochain en demi, le XV de France et l'Afrique du Sud s'affrontent ce dimanche. L'occasion parfaite pour les joueurs de Fabien Galthié de venger leur sélectionneur. 

Le douloureux souvenir de 1995

Pour cause d'apartheid, l'Afrique du Sud n'avait pas pris part aux deux premières éditions de la Coupe du monde. En 1995, les Springboks organisaient le Mondial et ils avaient retrouvé le XV de France en demi-finale. Mais ce jour-là, les coéquipiers de Fabien Galthié avaient subi l'une des plus grosses injustices de l'histoire du sport français. Quatre essais refusés, à Fabien Galthié, Philippe Sella, Emile Ntamack et surtout à Abdelatif Benazzi à la 78e minute, un seul essai marqué par les Boks qui n'aurait jamais du être accordé, une défaite 19 à 15 et des plaies toujours pas refermées pour la bande de 95. 

«La blessure ne se refermera jamais»

Pour RMC Sport, les héros de cette épopée se sont confiés à cœur ouvert. « La blessure ne se refermera jamais. Aujourd’hui, tout le monde a compris que la dimension politique l’a emporté sur la dimension sportive. Tout a été fait pour que l’Afrique du Sud gagne », accuse Pierre Berbizier. « On sait qu’on a été un peu floué, pour ne pas dire plus, sur ce match. Il y a un sentiment d’injustice. On se sent volé, pas récompensé par rapport à nos efforts. Se battre contre 15 sud-africains n’était déjà pas facile mais avec un contexte économique et politique costaud, on avait peu de chance de l’emporter. On se sentait capable d’aller chercher ce titre de champion du monde », déplore Emile Ntamack. Le mal est fait. Vingt huit ans plus tard, pour la deuxième confrontation de l'histoire entre les deux équipes en Coupe du monde, Antoine Dupont et sa bande peuvent venger leur sélectionneur. 

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