Coupe du monde de rugby : Les All Blacks disent tout sur leur calvaire en France
Jean de Teyssière

Finaliste du dernier mondial, la Nouvelle-Zélande avait pourtant mal débuté sa Coupe du monde, en s'inclinant lors du match d'ouverture face au XV de France (13-27). Une défaite qui pourrait peut-être s'expliquer par l'absence de climatisation au sein de leur hôtel, même si Ian Foster, le désormais ex-sélectionneur des All Blacks, refuse de prendre cet évènement comme une excuse, même s'il trouve bizarre d'avoir été hébergé si loin du Stade de France.

La Nouvelle-Zélande n'est pas passée loin de devenir la nation la plus titrée du rugby. Mais c'est finalement l'Afrique du Sud qui a remporté la Coupe du monde de rugby, la quatrième de son histoire. Ce sont donc les Springboks qui sont devenus l'équipe la plus titrée de l'histoire, après leur très courte victoire face à l'ennemi néo-zélandais (12-11). Une Coupe du monde qui avait d'ailleurs commencé dans la difficultés pour les All Blacks.

«On a eu des soucis avec l'air conditionné qui ne fonctionnait pas»

Dans une interview accordée à L'Équipe, l'ancien sélectionneur des All Blacks, Ian Foster, raconte une drôle d'anecdote qui est arrivée à sa sélection avant le match d'ouverture face aux Bleus : « On a eu des soucis avec l'air conditionné qui ne fonctionnait pas. Il faisait 36 degrés, et on avait l'impression d'avoir dix de plus à l'intérieur. On manquait d'air (des membres de l'encadrement sont allés acheter cinquante ventilateurs). Chaque fois qu'on mettait en route un grille-pain, les plombs sautaient dans l'établissement. Ce n'était pas l'endroit idéal pour préparer un match d'ouverture de Coupe du monde. On s'est installés à l'endroit désigné par World Rugby. Il paraît qu'après nous, les équipes qui devaient y séjourner, l'Argentine je crois, ont été logées ailleurs... »

«C'était un endroit étrange pour nos héberger»

« Après, il faut être juste, le personnel était super, on sentait qu'ils faisaient de leur mieux pour nous aider. Nous, on n'a rien dit, explique Foster. On ne voulait pas que ça serve d'excuse à notre défaite (27-13) face à la France. On n'a pas à se laisser perturber par des choses qu'on ne contrôle pas. Un peu d'adversité, ça soude un groupe. C'est aussi ça l'aventure d'une Coupe du monde : savoir s'adapter. Face à la France, on n'a pas été bons, surtout dans le dernier quart d'heure. Et ce n'est en aucun cas de la faute de cet hôtel. Avons-nous été placés ici sciemment ? Il y a toujours ce genre de théorie conspirationniste qui flotte dans l'air... Franchement, je n'en sais rien. C'était un endroit étrange pour nous héberger, la région parisienne ne manque pas d'endroits plus favorables, plus proches du stade (Créteil est à 22 kilomètres du Stade de France, à Saint-Denis). C'est comme ça. »

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