Coupe du Monde - XV de France : Il en remet une couche sur l’arbitrage !
Hugo Chirossel

L’arbitrage de la dernière Coupe du monde de rugby n’a pas été épargné par les critiques, notamment après la défaite du XV de France face à l’Afrique du Sud en quart de finale. Des critiques sur lesquelles est revenu l’ancien arbitre international Romain Poite. Pour lui, toutes ces interrogations autour de l’arbitrage ont gâché la fin du Mondial.

Si ce n’était pas le cas avant la dernière Coupe du monde, tout le monde connaît désormais le nom de Ben O’Keefe. Arbitre du quart de final perdu par le XV de France face à l’Afrique du Sud (28-29), certaines de ses décisions ont été fortement contestées après la rencontre. Pour Romain Poite, cela a ensuite eu un impact sur le reste de la compétition, où chaque décision arbitrale était analysée et souvent contestée.

«La fin de la Coupe du monde a été gâchée par rapport à l'ambiance qu'il y avait autour»

« L'enjeu a pris le pas sur le jeu. Ce qui est dommage, c'est que toutes les phases finales ont été articulées autour du rôle d'une personne mais ce n'est pas ça le rugby. Ce sont 30 acteurs accompagnés d'une personne, l'arbitre. On était dans l'attente d'une erreur arbitrale ou d'une occasion de vilipender l'arbitrage parce qu'on avait cette frustration du quart de finale. Souvent, le parti pris altère les jugements. Il y a aussi des erreurs et des remises en question du côté arbitral par rapport à des situations et des prises de décisions. La fin de la Coupe du monde a été gâchée par rapport à l'ambiance qu'il y avait autour », a déclaré Romain Poite, dans le podcast Entre les potos de RMC.

«La sensibilité terrain se perd petit à petit»

Pour l’ancien arbitre international français, le bunker et les nouveaux outils censés aider à l’arbitrage ont provoqué une perte de sensibilité et de responsabilité dans les décisions : « J'ai échangé avec Mathieu Raynal pendant France-Namibie, où il y a un carton rouge qui devait être donné sur (la faute sur) Dupont. C'est facile de mettre un carton rouge là. Le paradoxe, c'est Matthew Carley qui met un carton rouge à l'écran. Tous ces phénomènes ont trahi tout ce qui est management d'une équipe par l'arbitre central, qui assume les responsabilités de toutes les décisions mais qui manage aussi. La sensibilité terrain se perd petit à petit. On le prend comme une part de responsabilité à juste titre », a ajouté Romain Poite.

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