Antoine Dupont remplacé, le jour où tout a basculé !
Thomas Bourseau
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Rédacteur
Féru de sport, Thomas a grandi entre le ballon rond du football et le orange du basket, ses deux coups de cœur depuis toujours. Diplômé d’un Master et d’une Licence à l’Institut Européen du Journalisme de Paris, il suit toujours de très près les aventures d’Arsenal et des Los Angeles Lakers.

La belle histoire. Sur le sol néo-zélandais dans le cadre de la tournée estivale du XV de France, Gaëtan Barlot a célébré sa 10ème sélection avec le brassard de capitaine autour du bras. Le remplaçant temporaire d'Antoine Dupont, gravement blessé au genou depuis l'arrivée du printemps, aurait pu ne pas être là sans une intervention salvatrice il y a 8 ans.

Le 8 mars dernier, Antoine Dupont contractait une rupture du ligament croisé de son genou droit à la suite d'un déblayage rugueux de Tadgh Beirne pendant Irlande - France (27-42). Le capitaine du XV de France ne prenait pas donc part, dans son intégralité, à la victoire des siens pendant ce Tournoi des 6 nations et laissé vacante la position de patron du vestiaire entraîné par Fabien Galthié. Plusieurs capitaines ont depuis été nommés par le sélectionneur, à l'instar de Gaëtan Barlot.

«On discutait pour savoir si j’allais en Fédérale ou si je m’accrochais en Espoirs»

Arrivé à l'Union Bordeaux Bègles cet été en provenance de Castres, Gaëtan Barlot fait partie des joueurs retenus par Fabien Galthié pour la tournée néo-zélandaise estivale des Bleus. Alors qu'Antoine Dupont et d'autres tauliers comme Gaël Fickou étaient aux abonnés absents, le sélectionneur décidait de nommer le nouveau talonneur de l'UBB comme capitaine du XV de France pour ce deuxième test-match à Wellington samedi dernier (défaite 43-17). Un honneur pour celui qui fêtait seulement sa 10ème sélection avec les Bleus. Et pourtant, ce rêve aurait pu ne jamais se réaliser. « Il y a huit ans jour pour jour, j’étais dans le bureau du coach de Colomiers et on discutait pour savoir si j’allais en Fédérale ou si je m’accrochais en Espoirs, alors que c’était compliqué. Et là, je deviens capitaine de l’équipe de France… ».

«Il m'a dit : Non, vraiment, accroche-toi ! Tu peux le faire !»

En raison de sa situation de précarité de l'époque, Gaëtan Barlot a révélé à L'Equipe qu'il était à deux doigts de tout arrêter. « Je touchais 200 € à cette époque et je me disais : ‘qu’est-ce que je vais faire l’année prochaine ?’ Parce que 200 €, pour vivre… J’ai dit à mon coach que j’allais aller en Fédérale pour pouvoir travailler à côté ». Sans l'intervention de Fabien Berneau, son entraîneur de l'époque, Fabien Galthié n'aurait jamais pu compter sur Barlot. « Il m'a dit : Non, vraiment, accroche-toi ! Tu peux le faire ! ». Le reste appartient à l'histoire.

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