«Les meneurs font toute la différence pour réaliser les plus grands exploits»
La rédaction

Au soutien du sport collectif depuis 2013, Bpifrance organise la première « journée des Meneurs ». L’occasion de mettre en avant ces personnalités d’exception qui entraînent, fédèrent, impulsent et motivent dans le monde du sport comme celui de l’entreprise. Rendez-vous à 13h45, ce mercredi !

Après avoir donné la « Niaque » à tout le sport français, Bpifrance met à l’honneur les « Meneurs ». La banque d’investissement booste en effet sa communauté forte de 49 clubs sportifs répartis sur tout l’Hexagone en proposant la première journée des Meneurs. Ce mercredi, de 13h45 à 18h15, des personnalités issues du monde du sport, de l’entreprise ou de la politique vont se succéder pour témoigner et évoquer le rôle si précieux et particuliers des « Meneurs ». « Le meneur type, c’est quelqu’un comme Didier Deschamps, lance Edgar Grospiron, champion olympique de ski acrobatique et conférencier, qui interviendra cet après-midi. Dans une dimension collective, il a réussi à prendre toute sa dimension de meneur. En tant que joueur puis en tant qu’entraîneur, ce qui est d’autant plus fort. Le meneur, c’est la main. C’est le management, avec une dimension de leadership. Je n’ai pas le sentiment d’avoir été un meneur, j’étais dans un sport individuel, je n’ai pas eu à « mener » un groupe. J’ai été celui qui prenait la lumière, de par mes résultats. J’avais le devoir et la responsabilité de montrer l’exemple, pour moi, ma discipline. Mais le meneur, c’était le capitaine de l’équipe de France. C’est lui qui m’a emmené, c’est lui qui - en partie - me portait. La période actuelle est à la fois incertaine, flou et pour certain un peu sombre. Personne ne voit l’issue du tunnel. Sauf les meneurs. Sauf ceux qui ont le courage, les capacités et la personnalité pour ne pas attendre que l’horizon se perce et qui décident d’aller la percer eux-mêmes. Ce n’est pas donné à tout le monde. Ce n’est pas une question de compétence mais de caractère. Est-ce qu’on naît meneur ? Je ne sais pas. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on le devient. Certains ont ce talent et c’est facile pour eux de mener. D’autres apprennent, car c’est possible d’apprendre. Mais meneur seul, ce n’est pas suffisant, ça ne fait pas la performance. Si vous n’emmenez pas votre équipe, votre collectif, vos collaborateurs, c’est vain ».

Jean-Michel Blanquer : « Nous allons renforcer notre soutien pour le sport »

Pour lancer cette journée exceptionnelle, qui d'autre que le Meneur des Meneurs, Patrice Bégay, Directeur Exécutif et Communication Bpifrance : « Certains ont montré en cours d’année qu’ils étaient fatigués, résignés, confinés alors qu’il y a bien plus malheureux que nous. Vous êtes des sportifs, vous avez de l’énergie et un mental d’acier. Et donc je nous mets comme priorité la relance par la confiance. Certes, le match est loin d’être fini. Mais à la finale, on vaincra, ensemble. Pourquoi ? Parce que nous le voulons. C’est pour cela que nous tenons ensemble et qu’il est important de se réunir comme cet après-midi pour partager, s’entraider, s’inspirer, se relever. Nous allons avoir de grands intervenants tout au long de l’après-midi, qui nous font l’amitié d’être avec nous ». Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports, a répondu présent et a tenu à envoyer un message fort : « Nous allons renforcer notre soutien pour le sport. Les valeurs du sport convergent avec celles de la République, nous avons besoin du sport dans notre société et sa place est centrale. Les clubs ont un rôle essentiel à jouer ! Cette crise est une raison de plus pour se dépasser, servir les autres et surtout les jeunes ! L’engagement et l’optimisme doivent être de rigueur, c’est ça le sport »

Un plateau exceptionnel !

L'ensemble des présidents de clubs et chefs d'entreprise ont fortement apprécié le discours du Ministre Jean-Michel Blanquer et les différents échanges qu'il a pu avoir lors de cette journée des Meneurs. Ce sont, ensuite, des Meneurs de tout horizon qui ont pu témoigner et prendre la parole, comme Denis Fendt (directeur général adjoint d'AESIO), Denis Marquet (directeur de la communication du Crédit Agricole), Frédérick Michalak (président de Sport Unlimitech), Taïg Khris, pdg et fondateur de Onoff Telecom), Julien Piwowar (fondateur de Pacifa Decision et responsable innovation Real Madrid Next), Maylis Staub (fondatrice de Pocket Result), Samira Djouadi (déléguée générale de la fondation TF1), Edgar Grospiron (champion olympique et conférencier), Mickaël Guigou (capitaine de l'équipe de france de handball et joueur de l'USAM Nîmes Gard), Frédéric Fougerat (directeur de la communication et de la RSE chez Foncia). Un plateau exceptionnel pour mettre en lumière les personnalités moteurs du monde du sport et de l’entreprise. Des meneurs, des leaders ? « Je fais une différence entre un leader et un meneur, développe Denis Fendt (directeur général adjoint d'AESIO). Le meneur, c’est le manager dans le monde de l’entreprise, c’est le capitaine ou l’entraîneur dans le sport. Le leader, c’est le président, le patron. C’est celui qui a une vision stratégique. Et il a besoin d’un bon meneur pour fédérer autour de ce projet pour pouvoir atteindre les objectifs fixés. Il y a une vraie différence entre celui qui voit et celui qui permet d’avancer. Dans le sport, comme en entreprise, c’est très important d’avoir des meneurs. D’autant plus en cette période si particulière. On a besoin de ces personnes capables de prendre en charge, de donner envie, d’organiser et de mettre en action. Dans un sport collectif, c’est le n°10 en football, le 9 en rugby, le meneur en basket. C’est Michel Platini, Tony Parker. Des personnes d’exception capables de fédérer autour d’eux. Et cette capacité « d’entraîner » les autres, de donner envie, on l’a ou on ne l’a pas. Je pense que c’est quelque chose d’innée. En tout cas, pour les grands meneurs de notre monde, c’est là dès le départ, au naturel. Il est possible d’apprendre à être un meneur, comme il y a des méthodes pour apprendre à mieux manager. Mais pour être un grand meneur, comme Platini ou Parker, il y a ce petit truc en plus. D’instinct. De talent pur. Ça ne s’explique pas vraiment, c’est là, en eux... Et ça fait toute la différence pour réaliser les plus grands exploits qui se présentent à eux ».
 
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