Teddy Riner : Problème décelé avant les JO de Paris 2024
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Alors que les Jeux olympiques de Paris se rapprochent, Teddy Riner a fait le plein de confiance en s’imposant pour la 8e fois au Paris Grand Slam. Le Français rêve d’un troisième titre olympique après 2012 et 2016, un sacre qui lui permettrait d’entrer un peu plus dans l’histoire et d’accroître sa popularité, un point sur lequel David Douillet affiche des réserves.

A domicile, Teddy Riner rêve de l’or. Les Jeux olympiques de Paris 2024 apparaissent comme la grande priorité du Français, déjà titré en 2012 et puis 2016. Un succès dans la capitale lui permettrait alors d’égaler le record du Japonais Tadahiro Nomura, avec trois sacres au compteur (1996, 2000 et 2004). En attendant, le roi de tatamis a remporté dimanche le tournoi de Paris pour la huitième fois, de quoi lui permettre de prendre confiance devant un public conquis à sa pose. La popularité de Teddy Riner n’est plus à prouver, mais David Douillet affiche malgré tout une grosse réserve à ce sujet..

« Teddy Riner n’a pas assez de visibilité sur la planète »

Le double champion olympique estime en effet que Teddy Riner est encore loin des autres grandes stars du sport olympique sur le plan mondial. « Teddy est un très grand champion, et son aura est colossale mais il n’a pas – à mon sens – assez de visibilité sur la planète, comme peut l’avoir un Usain Bolt par exemple en athlétisme. La Fédération internationale s’est démenée pour faire grandir le judo grâce à l’arrivée de partenaires puissants mais on n’arrive pas à briser le plafond de verre pour que nos héros en kimono deviennent des superstars planétaires », confie David Douillet dans un entretien accordé au JDD.

« Nous n’avons pas assez de superstars mondiales en judo »

Un déficit de stars qui impacte alors le développement du judo à ses yeux : « Aujourd’hui, quand les jeunes mesurent 2 mètres à 14 ans, ils prennent plus facilement une licence au basket qu’au judo, et tu retrouves ces costauds dans la plupart des sports collectifs. L’un des points forts du judo, ce sont ses valeurs éducatives, le respect de l’adversaire et du professeur. Les parents laissent toujours leur enfant au dojo l’esprit tranquille. Mais on n’a peut-être pas fait tout ce qu’il fallait pour aller séduire la nouvelle génération de parents qui consomment le sport différemment, qui ont besoin de rêver, de s’identifier. Et nous n’avons pas assez de superstars mondiales en judo. »

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