Siffert : « Je ne me prends pas la tête avec le retour d’Omeyer »
La rédaction

Le 10 Sport a rencontré Arnaud Siffer mardi lors du lancement de la nouvelle gamme « S-Line » des machines Kettler. L’occasion de parler du Montpellier Handball et du retour prochain du gardien titulaire, Thierry Omeyer.

Vous retrouver sur un vélo de salle, c’est plutôt inédit…

Oui mais c’est très plaisant d’être dans cet environnement avec des athlètes multi médaillés et dans une bonne ambiance. En plus, je suis monté sur le vélo et j’ai terminé premier de ma série, je ne m’y attendais pas (sourire).

Montpellier fait partie du trio de tête et ne se laisse pas décrocher en championnat. Est-ce que la non qualification en Ligue des champions n’a pas été un mal pour un bien finalement ?

Je ne sais pas… Par exemple, Dunkerque est qualifié et s’en sort bien en championnat. La Ligue des champions nous aurait permis de grandir un peu plus vite mais avec le risque aussi de peut-être payer cash la répétition des matchs. Maintenant on veut retrouver cette compétition dès l’année prochaine et si on peut éviter le risque d’un tour préliminaire compliqué ce sera encore mieux ! L’objectif est clairement d’accrocher l’une des deux premières places.

Le club ressent ce manque de grands matchs européens cette saison ?

Tout le monde le ressent ! Des supporters aux joueurs en passant par l’entraîneur. Montpellier, ça transpire la Ligue des champions et les titres ! C’est dans les gènes de ce club ! Il faut cultiver ça. Une fois ça va mais on ne veut surtout pas répéter cela.

Vous parlez des deux premières places. Le PSG Handball n’est donc pas intouchable…
On ne se pose pas la question de savoir comment va jouer Paris. On fait notre chemin et on fera les comptes à la fin. On reste en embuscade et on se dit qu’on n’a perdu que d’un but chez eux. Si on gagne tout et qu’on bat le PSG chez nous, on devrait terminer 1er !

Mais ce PSG Handball, avec toutes ses stars, n’est-ce pas le nouveau Montpellier ?

On n’espère pas ! On va faire en sorte que cela ne soit pas le cas. On va essayer de reprendre notre place. C’est vrai qu’ils sont partis pour avoir une position dominante pendant quelques années. Mais ils auront de la concurrence, on va se charger de ça (sourire).

Que ce soit avec Nantes la saison dernière ou avec Montpellier cette année on fait appel à vous suite aux blessures de gardiens dits « titulaires ». Ce n’est pas frustrant ?

Tant que ça se passe bien, ça me va ! En ce moment, je profite un maximum et a priori tout le monde est content de ce que je fais, moi le premier. Je ne suis pas dans une position de frustration. J’ai 35 ans et j’ai la chance de goûter à des choses qui me faisaient rêver durant toute ma carrière. Aujourd’hui j’en profite un maximum !

Thierry Omeyer s’est fait opéré du coude et devrait revenir en janvier. Allez-vous votre place au titulaire outenterez-vous de garder un temps de jeu conséquent ?

Que ce soit moi ou Thierry, il n’y a pas de fausse concurrence. Je ne me prends pas la tête avec ça. Aujourd’hui, je me dis que j’ai encore 3 matchs à jouer avant le retour de Thierry et je veux terminer le boulot. De sorte à pouvoir lui dire à son retour : « J’ai fait le job, maintenant on est tous les deux ! ». On aura besoin de Thierry en pleine forme et forcément de moi à un moment donné…

Votre contrat prend fin en juin prochain. À 35 ans, avez-vous prévu de poursuivre l’aventure avec Montpellier ?

Je n’ai rien prévu parce que je ne suis pas le seul décideur (sourire). Ça fait 15 ans que je joue et que Montpellier est un rêve. C’est encore aujourd’hui le club le plus structuré et le plus stable de LNH. J’ai forcément envie de continuer l’aventure !